Prix summilux.net 2013 Léonnard lauréat du Prix summilux.net 2013 Le jury :
Léonnard décrit par Jean D. « La photographie est un acte froid qui parfois brûle. » semble être la devise du lauréat, qui s'intéresse aux rapports entre l'homme et son univers. Léonnard cultive ce qu'il nomme la « poétique de l'espace » lorsqu'il découvre aussi bien certains hauts lieux de l'humanité que des territoires inconnus, de Jérusalem à l'île de Sein, du Sinaï au bocage bourbonnais... Son "écriture photographique" s'exprime quand il consacre des "instants décisifs" à ce qu'il ressent comme des "lieux incisifs". Garçon curieux de l'océanographie, puis adolescent passionné par le monde médiéval et la lande bretonne, Léonnard parcourut ce qu'il appelle une "scolarité oblique" en se forgeant une connaissance des hommes qui façonnèrent le paysage et les édifices au fil du temps : c'est ainsi qu'il remporta le "Défi Jeune" en 1997 en réalisant un livre intitulé "Bourbonnais de pierre et de lumière", consacré à l'art roman de cette province du nord de l'Auvergne. Au tournant du millénaire, Léonnard s'engagea dans une nouvelle vie : il quitta la Bretagne et partit à pied vers Jérusalem pendant deux années, méditant sur ce que la vie attendait de lui… Revenu de cette randonnée métaphysique, il rédigea "Plus loin que nos pas" en point d'orgue d'une décennie de pérégrinations. Que peut apprendre l'homme s'il reste assis, se demanda-t-il, certain qu'il faut arpenter les chemins… Léonnard paraît en effet avide de voyages favorisant les découvertes. En 2008, retour en Bretagne mais déjà un départ : premier périple vers le Moyen-Orient, un reportage au long cours qui aboutira au projet "Odyssée Rimbaud", qui vient d'être récompensé par une bourse professionnelle et sera exposé au festival "Photo de Mer" de Vannes l'an prochain. Autre départ en 2012, vers Le Caire, un an après l'embrasement de la "révolution du lotus". Selon Léonnard, l'Égypte condense la terre sacrée du Proche-Orient, foulée naguère par d'illustres voyageurs, et le mouvement d'un peuple souverain place Tahrir. Ainsi, « photographier est un acte froid qui parfois brûle » mais Léonnard s'est efforcé de demeurer loin du discours politique lors de cette révolution arabe, préférant saisir les instants d'humanité où les expressions des visages traduisent les événements : il estime que c'est le portrait qui parle, comme une voix sans mots… Le "Prix summilux.net" aidera le lauréat à porter à nouveau son regard vers la vaste métropole égyptienne, au tout début de l'an prochain.
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