Tiens, cela fait un moment qu'un fil ne m'avait pas donné envie de réagir.
Tout d'abord, bravo à l'hurluberlu pour ce prix amplement mérité par la réelle originalité de son style, de sa "patte", que j'avais déjà remarquée ailleurs. Fil inattendu, ouvert par curiosité pour voir le lauréat, où l'on commence par les sourires de l'enfance, une joie simple et un reportage sur le banal, les vacances en l'an 2014, la voiture familiale...
Et puis, une colère qui monte en lisant les commentaires. Hurluberlu, essaie de ne pas penser à ce qui peut se passer dans la tête de certains quand ils regardent des photos. On peut légitimement se demander si ceux qui voient la perversion partout ne souffrent pas eux-mêmes, sous cette forme particulièrement étrange de "bien-pensance", de ce qui ressemble aussi fort à une forme de perversion, qui peut-être ne peut s'empêcher de projeter ses propres démons sur les oeuvres des autres. Il faudrait peut-être qu'un spécialiste nous donne son avis.
Pour te rassurer, vois
cet article paru dans le Monde daté du 4 novembre, qui relate des réactions similaires sur le travail de Diane Ducruet: "Il aura suffi d’un courrier sous forme de formulaire envoyé par seulement sept personnes pour qu’une œuvre, présentée dans le cadre d’une exposition du Mois de la photo, soit décrochée avant même d’avoir été vue par le public". Pas de doute, on est bien en France. La photo incriminée montre un moment de complicité tendre entre la photographe et sa fille. C'est fut trop pour l'imagination débridée de certains.
Dans certains pays, une cheville féminine qui dépasse est quasiment vue comme un appel au viol. Et on se demande qui a l'esprit mal placé.
Un jour, la Guerre des Boutons (l'original!) risque d'éveiller les soupçons de censeurs libidineux... Et ce sera moche! En attendant, bravo au jury pour avoir osé ne voir que la fraîcheur et l'innocence, dans ce monde si souvent empoisonné par le cynisme.