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rax a écrit :
Pour les amoureux de la couleur, de la belle lumière, l'ouvrage d'Oli Kellett doit les ravir. Photos prises à la chambre. Le format du livre permet de jouir pleinement de ces magnifiques photos : https://www.nazraeli.com/complete-catalogue/oli-kellett-cross-road-blues


La série a l’air très sympa, originale et bien exécutée… MAIS,
75 dollars pour 33 images :exclam:
Je suis plutôt pour les livres courts et un editing serré, mais ça fait quand même cher…

C’est notre époque je crois. Le temps des beaux livres a 40-50 dollars semble fini. :exaspere:
par lenicolas
lundi 9 septembre 2024 - 9:37
 
Forum: Livres, sites, expositions et événements
Sujet: 1 mois - 1 Livre
Réponses: 28
Vus: 10630

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Oui ça a été une surprise pour moi de voir ce couple en couleur!

Au passage, Joel Meyerowitz : A question of color présente beaucoup de paires d’images couleur et noir et blanc. Apparement Meyerowitz aussi s’est balladé avec les deux appareils pendant quelques années. Amusant que les deux photographes aient fini par choisir des directions opposées.
par lenicolas
samedi 23 mars 2024 - 8:10
 
Forum: Livres, sites, expositions et événements
Sujet: 1 mois - 1 Livre
Réponses: 28
Vus: 10630

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fd a écrit :
Si vous aimez la couleur et Garry Winogrand, ne loupez pas Color !


Coïncidence, jai justement lu cette semaine une critique tres intéressante de ce livre, que je vais sans doute acheter.
Ça me consolera peut-être un peu de ne pas posséder Winogrand 1964 dont je rêve, mais qui coute beaucoup trop cher :mrgreen:
par lenicolas
jeudi 21 mars 2024 - 17:08
 
Forum: Livres, sites, expositions et événements
Sujet: 1 mois - 1 Livre
Réponses: 28
Vus: 10630

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Merci d'avoir pris le temps de repondre!

Tarfar a écrit
Affirmer qu’il est présomptueux parce qu’il parle de lui à la 3ème personne sur UNE vidéo de lancement de sa chaine Youtube, c'est sans doute que vous n'avez pas du tout saisi l'esprit de cette vidéo de même que le reste de la série Youtube, teintée d'une bonne dose d’autodérision et d'humour à l'anglaise. Toutes ses vidéos sont d'ailleurs marrantes avec une musique de lancement qui plante le décors (en plus d'être instructives !). Le personnage est sympathique, voire attachant. Beaucoup d’autres auraient pris le melon bien plus vite !


Je concède que le mec à l'air sympathique :content-anim: Je ne crois pas avoir dit ou impliqué l'inverse...
Je n'ai regardé qu'une de ses vidéos parceque j'ai compris qu'helas il n'y aurait pas grand chose à y apprendre.
Youtube est un trou noir et j'essaie d'y passer le moins de temps possible. :choque:

Je partage quand même Wrong Side Of the Lens une série d'une douzaine de mini docus presentant des photographes de "street" au sens tres large. C'est plutot bien produit pour du youtube, si vous devez n'en voir qu'un, Jill Friedman evidement. :content-anim:

citation :
Por mémoire, 1ère sortie dans les environs de Creil pour un ermite qui s'était pendu dans une cabane en forêt et retrouvé 15j plus tard. Sans doute photographiquement parfait en NB. Mais franchement, je passe mon tour. Autre sortie sur une nana retrouvée inanimée et bleue dans la salle d'attente de son médecin traitant. je l'ai réanimée bien malgré moi sans avoir fait le diagnostic juste en lui mettant un coup d'oxygène. C'est un pompier qu im'a soufflé le mode opératoire quasi invisible . Elle s'était balancé une bonne dose d'héroïne entre les orteils. C'est juste pour dire que ce genre de scène en photo et à postériori, si elle choque le bourgeois en manque de sensation, elle ne me choque pas du tout, elle me retourne complètement le cerveau et me replonge bien malgré moi dans un quotidien glauque que je côtoie encore hélas trop souvent à mon goût et que j'essaye de fuir avec des images à la Alan Schaller.


Vous en avez marre du pathos... mais vous ne pouvez pas resister a la tentation de nous presenter deux ou trois anecdotes! :wink:
C'est tres humain, nous sommes tous des raconteurs (et écouteurs!) d'histoires.
Les lecteurs de ce fil qui salivaient d'avance sur votre réponse sont une autre illustration.
Les histoires de Schaller m'indifèrent, peutêtre que je n'ai pas le vécu pour apprecier, ou peutêtre que je n'ai pas enccore assez bien digéré Fan Ho, Cartier Bresson, René Buri...

Mais bon, maintenant que Alan est défendu peut-on passer à autre chose? :mrgreen:


lenicolas a écrit :
Chez Schaller j’ai l’impression de le regarder planté 20min sur le même trottoir, à attendre que le piéton le plus générique possible passe devant un mur en béton qu’il finira par noircir en post prod. Je baille et je le plante là ; je vais me chercher un café.


Tarfar a répondu
Et alors ? il y en a d'autres et pas des moindres qui ont avoué à postériori avoir passé des heures à attendre à un endroit qu'un gars saute sur une flaque derrière une gare. L'instant décisif, c'est pas forcément l'instant providentiel !
Surtout que Schaller ne s'en cache pas. Il détaille sa démarche et prend la peine d'expliquer ses choix esthétiques et son parti pris de privilégier la géométrie dans sa construction photographique. Démarche à l'opposé d'un Daido Moriyama, qui shoote de manière compulsive sans cadrage et souvent à l 'arrache des kilomètres de négatif pour sortir une photo originale. Pourquoi serait-il meilleur ?


Voila par exemple une discussion que n'ai pas le souvenir d'avoir lu sur Summilux-point-net :content:
Au delà des raisons pratiques et techniques (j'aime pas marcher / je suis trop timide / je n'arrive pas a faire le point a la volée...) quelles sont les repercussions sur l'oeuvre quand un photographe de rue choisi quasi exclusivement une stratégie de prise de vue et délaisse l'autre?

Tafar, si il a vraiment eu le malheur de se coltiner l'ensemble de ma production youtube, sait que j'y ai abordé le sujet. :mrgreen:
Pour ceux qui peuvent tolérer mon narcissisme (et un mauvais micro!) pendant 12min, la vidéo est là!

Pour ceux qui ont mieux à faire, je résume mon point de vue :

Le photographe statique à la Schaler : Ramenera plus souvent des images, se fera moins "attraper" par ses sujets, et produira un travail plus homogène en terme de visuels.
Le piège à éviter est le suivant : comme il choisit ses images en privilegiant le visuel ("j'aime cette composition, je vais attendre que quelque chose s´y passe") il n'y à pas tellement d'opportunités pour grandir et apprendre. Il sera attiré par les endroits et situations qui ressemblent á des images qu'il a deja vues ou faites. On produit une série tres homogène visuellement, au risque d´être trop homogène et donc répétitif.
Il y à aussi un soucis sur le contenu thématique ; comme j'ai choisi la composition et simplement attendu que quelque chose s'y passe, mon seul moyen de controller le contenu de mon image serait de rester un temps infini jusqu'à ce que le "bon sujet" fasse irruption. Personne n'à un temps infini, donc ce qui finit par se passer c'est que la ville vous impose le sujet. Si vous avez planté votre cadre entre deux immeubles de la défense, j'espère que les mecs en costard collent à votre thème, sinon vous allez attendre longtemps :mrgreen:
Un risque majeur aussi (et à mon avis Schaller échoue ici) c'est de se retrouver avec trop de sujets qui ne font rien de spécial. HCB a attendu longtemps derrière la Gare St Lazare, mais il a recu le cadeau suprême : une action (les anglais disent "Gesture") complètement poëtique et absurde. Ce type qui saute gracieusement mais va retomber en plein milieu de la flaque et pourrir ses chaussures, c'est infiniment mieux que des gens qui marchent tout droit en regardant leurs téléphones.

Le photographe ambulant à la Garry Winogrand : passera souvent des semaines entières sans rien ramener, se fera souvent attraper par ses sujets, et produira un travail plus homogène en terme de thème.
Le piège à éviter evidement, c'est de trop ignorer l'ésthetique :choque: On finit par inclure des images dans la série qui sont objéctivement médiocres, mais qui disent quelque chose de capital sur le sujet...

Je crois que les meilleurs photographes font les deux : ils déambulent et savent chasser leur sujet, mais si ils passent devant une composition prometteuse ils sont prêts à s'arreter 20 minutes et voir ce qui se présente. Par exemple Sam Abell qui sait se poser là et attendre qu'une dame en gris complête la scène mais qui sait aussi comment organiser en un instant une composition complexe:

Bonne journée! :vivesummilux:
par lenicolas
mercredi 20 mars 2024 - 9:08
 
Forum: Livres, sites, expositions et événements
Sujet: Livre : METROPOLIS - Alan Schaller
Réponses: 32
Vus: 9282

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Fred_G a écrit :
Mais dans le cadre de cette discussion je ne comprends pas bien comment on peut opposer des photos de voyage personnelles très colorées et "intuitives" à des photos de rue graphiques en N&B. Ce sont deux univers bien distincts, pas exclusifs l'un de l'autre.


C’était une très bonne question, j’espère y avoir répondu dans mon message précédent?

Tafar a écrit :
J’avais préparé une réponse. Mais votre nouvelle intervention me plonge dans un profond désarroi.


Je viens de relire ce fil et en fait je ne vois pas bien ce qui vous empêcherait de défendre Alan Schaller si ça vous chante? :content-anim:
Si vous décidez de vous y coller je vous lirais avec curiosité.
Mon avis en plus d’être partisan, subjectif et grognon n’est même pas infaillible!
Il est arrivé que quand on m’explique avec patience je finisse par apprécier des artistes que je détestais au premier regard. :oops:
Au pire ça éclairera quand même d’autres lecteurs. :vivesummilux:


Fred_G, puisque vous aimez Gosselin, je vous propose son voisin dans ma bibliothèque (et mon voisin en scandivavie) le suédois Olof Grind. Influencé par Ryan McGinley il mélange autobiographie et recherche visuelle. Si Gosselin est new age, Olof Grind est carrément psychédélique :mrgreen2:
(Pour les curieux j’ai discuté avec lui, il y a des secrets qu’il ne partage pas, mais il a bien voulu me dire que l’une des composantes de son style est l’utilisation de compacts argentiques des années 90 avec des gélatines de couleur sur le flash.)

Bonne soirée!
par lenicolas
mardi 19 mars 2024 - 19:24
 
Forum: Livres, sites, expositions et événements
Sujet: Livre : METROPOLIS - Alan Schaller
Réponses: 32
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Tafar a écrit :
lenicolas a écrit :
cedric-paris a écrit :
Merci de m'avoir fait découvrir Trent Parke.
Et le morceau de critique de Schaller, pour grognon, est constructif et un plaisir à lire.


Merci Cédric :grin:

Je ne voudrais pas blesser ceux à qui ça plaît. Je veux bien avoir une tentative de discussion constructive sur le sujet, mais au fond, peut on vraiment argumenter le bon goût?
Si on s’en tient aux commentaires objectifs, personne ne niera que le style de Mr Schaller n’est pas très original. On trouve des tas d’exemples sur la page Instagram ou Mr Schaller est un des administrateurs.
Après tout ce n’est pas un crime, Picasso a eu des milliers de suiveurs, Cartier-Bresson et Moriyama aussi…

À chacun son plaisir, je ne veux pas dénigrer celui de découvrir une image certes attendue mais bien léchée. :content:
Pour moi, 20 ans à traîner les expos, acheter les bouquins, discuter avec les artistes m’ont rendu un peu grognon, et la seule chose qui m’emballe encore c’est l’originalité et l’émotion, ou à défaut une vraie valeure documentaire. :neutral:

Pour le plaisir de partager, je vous propose Théo Gosselin pour l’authenticité de moments vécus et capturés sur le vif, ou peut-être préférerez vous Alexander Bronfer pour une vision stylisée et séduisante mais sans compromettre l’aspect documentaire (ici la mer morte et son déclin inévitable).

Bonne soirée! :vivesummilux:

J’avais préparé une réponse. Mais votre nouvelle intervention me plonge dans un profond désarroi.

Alors qu’il était question de photographie de rue, d’architecture et d’esthétique NB, vous nous présentez comme contre argument un photographe qui prend des scènes de la vie quotidienne, certes parfois dans la rue, mais le plus souvent en intimité dans une maison ou dans une chambre. En couleur et avec des relents de photographies New Age. De jeunes Hippies post modernes dans des scènes déjà vues et archi-revues !

Je ne sais quoi répondre !

Pour les photos de plage, bien préparées et esthétiquement irréprochables je cherche encore le lien avec Métropolis d’Alan Schaller tout comme je cherche aussi ou vous voyez un quelconque déclin de la mer dans ce magnifique reportage photographique dont on peut discuter de la spontanéité des prises de vues. C’est quasiment du hors sujet complet et totalement hors de propos pour ce qui de ce fil que vous êtes venu eclairer de votre point de vu, avec un début d’argumentation laissant entrevoir une discussion qui aurait pu être profitable à tous. Mais là désolé. Ça ne donne même pas envie de contre argumenter votre premier post « grognon ». Car il y avait matière à ouvrir un débat.

Autant, avec Trent Parke, on aurait pu opposer 2 visions de la photo de rue encore que ni l’esthétique photographique ni la recherche d’une certaine harmonie géométrique dans la composition ne peut être retenue.


Bonsoir! Désolé pour la confusion et le hors sujet. :wink:
Honnêtement j’ai regardé sur mon étagère dédiée à la photographie candide et j’ai pris deux bouquins au hasard.
J’accepte votre remarque sur le hors sujet, vous êtes libre de créer les catégories qui vous plaisent.
Pour moi, les quatre artistes de ce fil ont bien leur place sous le meme chapiteau, celui d’une photographie faite en public, avec l’être humain au premier plan, non mise-en-scène, sans intervention ou collaboration, et sans être journalistique pour autant.
Ce n’est pas la définition universelle de la street photographie (il n’y en a pas!) mais c’est une définition assez largement acceptée.

Ce qui contraste Gosselin et Schaller pour moi au delà de couleur vs noir et blanc, c’est l’ambition et la portée finale du travail.
Gosselin n’aspire qu’à faire un travail personnel (« personal journal » dit il) et finit par produire un document qui retranscrit les idéaux et les fantasmes d’une génération.
Schaller veut nous parler de la condition humaine urbaine (Metropolis' is a series examining how we are dwarfed in the modern world around us and often lost in it) et -a mon avis- se perd dans une démarche illustrative où il enchaine les vignettes sans vrai propos.
(Suis-je le seul à trouver que la note d’intention de Schaller est bien mieux remplie par Trent Parke?)

Si vous trouvez que Bronfer se perd dans son esthétique et ne nous montre pas le déclin de la mer morte alors vous comprenez ce qui m’agace dans le travail de Schaller. J’ai peut-être plus de patience à l’égard de Bronfer parceque son esthétique est plus personnelle et originale alors que celle de Schaller pour moi fait vraiment formulaique et remâchée.


Pour continuer de proposer des découvertes aux lecteurs de ce fil - et au risque de m’enfoncer dans le hors-sujet - je dépose ici le groupe Hardcore Street Photography sur Flickr. Leurs heures de gloire sont peut-être derrière eux, mais ce groupe a contribué à élargir *ma* définition de la « street photographie » au delà du carcan urbain.
Bonne soirée! :content:
par lenicolas
mardi 19 mars 2024 - 18:50
 
Forum: Livres, sites, expositions et événements
Sujet: Livre : METROPOLIS - Alan Schaller
Réponses: 32
Vus: 9282

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cedric-paris a écrit :
Merci de m'avoir fait découvrir Trent Parke.
Et le morceau de critique de Schaller, pour grognon, est constructif et un plaisir à lire.


Merci Cédric :grin:

Je ne voudrais pas blesser ceux à qui ça plaît. Je veux bien avoir une tentative de discussion constructive sur le sujet, mais au fond, peut on vraiment argumenter le bon goût?
Si on s’en tient aux commentaires objectifs, personne ne niera que le style de Mr Schaller n’est pas très original. On trouve des tas d’exemples sur la page Instagram ou Mr Schaller est un des administrateurs.
Après tout ce n’est pas un crime, Picasso a eu des milliers de suiveurs, Cartier-Bresson et Moriyama aussi…

À chacun son plaisir, je ne veux pas dénigrer celui de découvrir une image certes attendue mais bien léchée. :content:
Pour moi, 20 ans à traîner les expos, acheter les bouquins, discuter avec les artistes m’ont rendu un peu grognon, et la seule chose qui m’emballe encore c’est l’originalité et l’émotion, ou à défaut une vraie valeure documentaire. :neutral:

Pour le plaisir de partager, je vous propose Théo Gosselin pour l’authenticité de moments vécus et capturés sur le vif, ou peut-être préférerez vous Alexander Bronfer pour une vision stylisée et séduisante mais sans compromettre l’aspect documentaire (ici la mer morte et son déclin inévitable).

Bonne soirée! :vivesummilux:
par lenicolas
lundi 18 mars 2024 - 21:20
 
Forum: Livres, sites, expositions et événements
Sujet: Livre : METROPOLIS - Alan Schaller
Réponses: 32
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Bon je vais sans doute paraître un peu grognon, et au bout de vingt ans a suivre le monde de la «street photographie» j’admets volontiers que je suis en pleine crise de foi concernant ce genre.

Donc ce Schaller qui est apparu il y a quelques mois dans mes recommandations YouTube, avec des vidéos où il parle de lui-même à la 3ème personne (« Allan Schaller is on YouTube! » « Allan Schaller goes analogue!») a maintenant un bouquin.
Un coup d’œil rapide sur le site de l’Artiste : des gens qui marchent, des gens qui regardent leur téléphone, des gens qui fument. L’Auteur se fiche visiblement de nous montrer leur visages, leurs émotions, leur vêtements, leur statut social… Schaller n’a visiblement aucune prétention sur la valeur éditoriale de sa série, reste donc à la traiter comme un exercice de style.
Et la malheureusement c’est d’une platitude. Je serais curieux de demander à Allan quels artistes l’inspirent, parce qu’on a l’impression d’une AI qu’on aurait entraînée sur le hashtag #streetphotography sur Instagram. Des gens tous seuls dans l’architecture brutaliste, des gens qui passent dans un petit triangle de lumière entre deux immeubles… Si on excuse la lourdeur du post-traitement, on peut trouver les compositions solides… Trop Solides : aucune prise de risque, pas de grain de folie et très peu d’émotion. Toutes les images sont propres et polies. L’impression d’un photographe qui sort avec son appareil pour trouver des scènes qui ressemblent déjà à des photographies ; est-ce de l’art ou de l’illustration? D’ailleurs sans surprise j’apprends que Schaller est Ambassadeur Leica et anime des workshops de street photography ; la conclusion logique quand votre pratique est aussi formulaïque c’est de mettre en bouteille la formule et d’en faire le commerce.

Cette série sera sûrement très populaire auprès des hôtels de Londres. Un art sans risque et sans folie pour habiller les chambres d’une touche « moderne » mais sans choquer les clients.

Pour contraster, je proposerai de regarder les séquences citadines dans Minutes To Midnight de Trent Parke. Voila un photographe qui a également décidé de laisser tomber le côté documentaire de l’image pour retranscrire une émotion, mais toute comparaison s’arrête là. Chez Parke les compositions sont décentrées, bancales, sur le fil, et les trouvailles techniques intelligentes (poses longues pour faire disparaître les bus et vans) servent à transmettre au lecteur la confusion et au scepticisme de Parke à l’égard de Sydney.
Chez Parke j’ai l’impression de marcher dans les rues avec lui. J’imagine un photographe qui marche vite, déclenche à l’instinct, et me montre des scènes comme vues du coin de l’œil, dissipées avant d’être comprises entièrement.
Chez Schaller j’ai l’impression de le regarder planté 20min sur le même trottoir, à attendre que le piéton le plus générique possible passe devant un mur en béton qu’il finira par noircir en post prod. Je baille et je le plante là ; je vais me chercher un café.
par lenicolas
dimanche 17 mars 2024 - 22:20
 
Forum: Livres, sites, expositions et événements
Sujet: Livre : METROPOLIS - Alan Schaller
Réponses: 32
Vus: 9282

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Oui tu a tout à fait raison, les limites humaines sont souvent en deçà de celles du matériel, et les miennes sûrement en deçà de la moyenne des natifs norvégiens! :mrgreen:

Je remarque chaque année que ça devient plus facile en fin de saison.
-10 en février c’est plus facile que -10 en décembre. :content-anim:

En parlant de matos et de froid, la construction métal des Leica n’est vraiment pas agréable comparée au matériaux plastiques moins conducteurs.
L’autre jour je me suis rendu compte au bout de quelques minutes que tenir l’appareil en mode vertical me faisait sérieusement mal au front et sourcil :oops: Essayez chez vous avec un glaçon et vous verrez le genre de sensations que ça procure.

De la même manière un trépied en carbone est infiniment plus agréable à manipuler sans gants qu’un modèle en alu.

Les boîtiers argentiques tiennent mieux de part leur nature mécanique, mais charger le film dans un M par grand froid fait vraiment mal aux mains. :mrgreen:
par lenicolas
mardi 5 décembre 2023 - 14:47
 
Forum: Leica M : boîtiers
Sujet: Utilisation M10 en conditions "extrêmes"
Réponses: 26
Vus: 11694

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Gil_78-2B a écrit :
Je suis parti à Tromso au nord de la Suède.


Si tu parles de Tromsø, c’est au nord de la Norvège. :wink:

Sinon le M6 tourne très bien par grand froid, je l’ai sorti par -10 ce week-end à Oslo.

Pas vraiment remarqué de soucis avec mon M10 non plus, mais je ne reste pas vraiment toute la journée dehors par ces températures.
Petites ballades d’une heure ou deux, et on retourne se mettre au chaud. :mrgreen2:
par lenicolas
mardi 5 décembre 2023 - 13:38
 
Forum: Leica M : boîtiers
Sujet: Utilisation M10 en conditions "extrêmes"
Réponses: 26
Vus: 11694

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Livre du mois : Novembre.
Paris Photo oblige, beaucoup d’achats ce mois ci, mais mon coup de cœur va à Evgenia Arbugaeva, HYPERBOREAL.
Arbugaeva est une photographe russe née en 1985 et dont je suivais la carrière depuis qu’elle a gagné le Oscar Barnac Award en 2013 :leica:

Le bouquin qui regroupe 4 de ses séries dans l’arctique Russe est classique dans sa mise en page, très bien imprimé (on est chez Thames & Hudson), et ce sont tout simplement les images qui retiennent l’attention. Le mérite en revient tout autant aux sujets fascinants qu’au style unique de Evgenia.

Je recommande si vous aimez la couleur, la photographie documentaire… et l’arctique! :mrgreen:
par lenicolas
dimanche 26 novembre 2023 - 16:55
 
Forum: Livres, sites, expositions et événements
Sujet: 1 mois - 1 Livre
Réponses: 28
Vus: 10630

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Eric Bascoul a écrit :
Oui Harry Gruyaert et le Cibachrome ça doit être quelque chose !
A signaler un documentaire sur Harry Gruyaert en replay sur Arte qui vaut le coup d'oeil : https://www.arte.tv/fr/videos/114121-00 ... osensible/


Merci du tuyau! J’ai trouvé quoi faire en ce dimanche soir! :mrgreen:

J’ai croisé Mr Gruyaert à Paris photo ce mois ci, et acheté une copie de son nouveau livre sur le Maroc.
par lenicolas
dimanche 26 novembre 2023 - 16:30
 
Forum: Livres, sites, expositions et événements
Sujet: Harry Gruyaert, la magie du Cibachrome
Réponses: 4
Vus: 3176

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lenicolas, mal réveillé, a écrit :
comme Murakami, qui où qu’il se trouve fera toujours du Murakami


Bien sûr je voulais dire MORIYAMA :oops:
par lenicolas
jeudi 23 novembre 2023 - 13:02
 
Forum: Prix summilux.net 2023 - les dossiers
Sujet: Longyearbyen, 78°13'N
Réponses: 29
Vus: 37604

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Félicitations au lauréat!

Il était intéressant pour moi de découvrir une série réalisée a Longyearbyen, une ville que j’ai visité à trois reprises.

Évidemment j’aurais fait les choses différemment (comme en témoigne ma participation au prix en 2015 :wink: ) mais n’est-ce pas ce que l’on se dit devant chaque nouveau regard?
Parfois, la découverte d’un œil différent sur un sujet qu’on connaît bien nous inspire et nous fait évoluer dans nos choix ; c’est bien observé, ça m’interpelle. D’autres fois elle nous renforce dans nos choix ; son truc, ca ne marche pas, mon parti pris était le bon.

Pour ce dossier malheureusement je suis dans la deuxième catégorie. :sad:
Mon grief principal c’est que pour un dossier intitulé Longyearbyen, on pourrait être n’importe où. (Ou à minima, n’importe où en Artique)
Une seule image de la ville, un plan large pris d’un point de vue où elle ressemble à toutes les villes. Aucun des habitants, aucun détail de l’architecture ou de la vie quotidienne… pour moi ce dossier aurait peut-être pu s’appeler Le Brouillard?

Bien sûr c’est une question de positionnement par rapport à la photographie en général.
Il y a d’un côté les artistes au style très mis en avant, comme Murakami, qui où qu’il se trouve fera toujours du Murakami.
Je suis de ceux qui ne peuvent pas se détacher complément du rôle documentaire de la photographie. Si tout ce qui m’intéresse sont les impressions, pourquoi ne pas être peintre, ou poète? J’aspire à une photographie stylisée, esthétique, voire impressionniste, mais qui garderait une viabilité en tant qu’illustration de faits.

Si j’osais une toute petite critique du jury (qui est une réflection du site dans son ensemble) je crois que trop d’importance est donnée à l’homogénéité d’une série. L’homogénéité c’est bien mais ce n’est pas tout. L’an dernier le dossier gagnant disait en dix images ce qu’il aurait pu dire en deux. Du coup c’était le plus homogène, mais un poil répétitif non?

C’est une réaction à chaud, j’espère qu’elle ne blaisse personne car ce n’est vraiment pas le but. Au plaisir d’en discuter et d’échanger sur le sujet!
Félicitations au lauréat, à tous les participants, et merci aux organisateurs pour leur investissement! :applaudir:
par lenicolas
jeudi 23 novembre 2023 - 9:49
 
Forum: Prix summilux.net 2023 - les dossiers
Sujet: Longyearbyen, 78°13'N
Réponses: 29
Vus: 37604
Suivante

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