Au cœur du Luberon : le fort de Buoux (XIIIe s.)
Posté: samedi 6 mai 2006 - 18:05
Le fort de Buoux a été bâti au XIIIe siècle.
Sur un plateau totalement séparé du reste du massif par des falaises, le fort a accueilli un village relativement important, au milieu d'une vaste zone non habitée : les terres alentours ne sont pas cultivables, c'est aussi le "pays de la soif" !
Au XIIIe siècle, deux fortifications se succédaient, délimitant le domaine seigneurial. Le village se contentait de la protection naturelle du plateau relativement inaccessible lorsqu'il est sous bonne garde.
Pendant les guerres de religion, une nouvelle enceinte a été bâtie, englobant le village.
L'ensemble a été abandonné dès le début du XVIIe siècle, et, comme toujours, a servi de carrière. Il en reste de simples vestiges, mais quels vestiges !
Depuis des kilomètres à la ronde, le fort est aujourd'hui indiscernable. Peut-être autrefois, lorsque son donjon se dressait encore, pouvait-on le percevoir.
Aujourd'hui, il faut vraiment être parti à la rencontre du massif pour découvrir juste au dernier moment que le haut du sentier donne réellement accès à une zone touchée par l'homme.
[1]
On en trouve la confirmation lorsqu'en pleine nature sauvage, un emmarchement taillé dans la roche se présente, et donne directement accès au porche d'entrée.
[2]
La muraille du XVIe siècle est discrète et modeste, on entre sur le site par une simple porte.
[3]
La première enceinte du XIIIe siècle est extraordinaire : d'une grande rigueur de dessin, implantée directement sur la roche qui a été taillée pour créer des douves et rendre l'ensemble infranchissable, elle est rythmée de longues meurtrières verticales, inquiétantes, si l'on imagine des soldats en arme, mais aussi étonnamment graphiques.
[4]
Au pied de cette enceinte, les parties les plus importantes du village : la maison commune (dont il ne reste que des vestiges en partie enfouis), et des installations de garde taillées dans la roche.
[5]
Particulièrement impressionnants, les silos de réserve de nourriture sont également taillés dans la roche.
[6]
Passons la deuxième porte…
[7]
Puis la troisième !
[8]
Depuis les vestiges du donjon, on comprend la force de cette implantation…
[9]
Les fondations sont la roche elle-même, taillée en escalier pour recevoir les rangs de la maçonnerie.
[10]
Les vestiges montrent une architecture d'une certaine noblesse, simplicité, rigueur, à l'image des lieux !
[11]
porte d'une petite maison seigneuriale
[12]
vestiges de l'église
A bientôt !
[13]
debout sur le mur du donjon
Leica R4 super-elmar 15 (vues 3, 5, 6, 8, 9 et 13) et summicron 50 fuji portra 160
Sur un plateau totalement séparé du reste du massif par des falaises, le fort a accueilli un village relativement important, au milieu d'une vaste zone non habitée : les terres alentours ne sont pas cultivables, c'est aussi le "pays de la soif" !
Au XIIIe siècle, deux fortifications se succédaient, délimitant le domaine seigneurial. Le village se contentait de la protection naturelle du plateau relativement inaccessible lorsqu'il est sous bonne garde.
Pendant les guerres de religion, une nouvelle enceinte a été bâtie, englobant le village.
L'ensemble a été abandonné dès le début du XVIIe siècle, et, comme toujours, a servi de carrière. Il en reste de simples vestiges, mais quels vestiges !
Depuis des kilomètres à la ronde, le fort est aujourd'hui indiscernable. Peut-être autrefois, lorsque son donjon se dressait encore, pouvait-on le percevoir.
Aujourd'hui, il faut vraiment être parti à la rencontre du massif pour découvrir juste au dernier moment que le haut du sentier donne réellement accès à une zone touchée par l'homme.
[1]
On en trouve la confirmation lorsqu'en pleine nature sauvage, un emmarchement taillé dans la roche se présente, et donne directement accès au porche d'entrée.
[2]
La muraille du XVIe siècle est discrète et modeste, on entre sur le site par une simple porte.
[3]
La première enceinte du XIIIe siècle est extraordinaire : d'une grande rigueur de dessin, implantée directement sur la roche qui a été taillée pour créer des douves et rendre l'ensemble infranchissable, elle est rythmée de longues meurtrières verticales, inquiétantes, si l'on imagine des soldats en arme, mais aussi étonnamment graphiques.
[4]
Au pied de cette enceinte, les parties les plus importantes du village : la maison commune (dont il ne reste que des vestiges en partie enfouis), et des installations de garde taillées dans la roche.
[5]
Particulièrement impressionnants, les silos de réserve de nourriture sont également taillés dans la roche.
[6]
Passons la deuxième porte…
[7]
Puis la troisième !
[8]
Depuis les vestiges du donjon, on comprend la force de cette implantation…
[9]
Les fondations sont la roche elle-même, taillée en escalier pour recevoir les rangs de la maçonnerie.
[10]
Les vestiges montrent une architecture d'une certaine noblesse, simplicité, rigueur, à l'image des lieux !
[11]
porte d'une petite maison seigneuriale
[12]
vestiges de l'église
A bientôt !
[13]
debout sur le mur du donjon
Leica R4 super-elmar 15 (vues 3, 5, 6, 8, 9 et 13) et summicron 50 fuji portra 160