Un an avec Leica : L’heure du bilan !
Posté: jeudi 10 novembre 2011 - 2:27
Bonjour à tous,
J’avais fait ici une brève apparition il y a près d’un an, au moment de mon passage chez Leica. J’avais trouvé une M8.2 d’occasion à un prix abordable, l’idéal pour faire mon apprentissage du M.
Le M ! Un mythe auquel je rêvais d’accéder depuis l’âge de 13 ans (j’en ai 42).
Le rêve c’est donc concrétisé il y a bientôt un an. Mais au-delàs du mythe, je vous livre mon bilan après ces « presque » 365 jours de compagnonnage.
Le M est venu compléter mes Nikon D700 et D3s que j’utilise au quotidien dans l’activité qui me fait « gagner » mon pain : la photographie.
Au début le M était un achat purement plaisir, pour retourner aux fondamentaux et soulager mes articulations durant mes loisirs, que je consacre aussi à la photo ! Comme quoi quand on est passionné…
J’ai commencé avec un Elmarit 28mm pré ASPH.
Très vite, j’ai pris goûts au M. Et bon Dieu que c’est léger et discret un M quand on se trimbale comme un sherpa tout au long de la journée un D3s avec un 24-70 et parfois un 70-200 dans le dos !!!!!!
Au début, je n’avais aucune volonté d’utiliser mon M8 dans le cadre de ma production pro… Et puis une ou deux fois, j’ai tenté le coup. Je n’aurais jamais dû !!! Erreur immense de ma part. Pourquoi me direz-vous ?
D’une part, parce que j’y ai vraiment pris goût et d’autre part la réaction de mes clients ne s’est pas faite attendre… Ils ont adoré !
Je travail pour des journaux et principalement pour un journal qui offre un format intéressant (grandes photos plein bord). La rédaction a immédiatement adopté et aimé le style du M… Mais sans le savoir.
Lorsque je couvrais des sujets, je doublais généralement les prises avec mon M. Et systématiquement lors du choix c’est la photo prise au M qui était sélectionnée.
Au début, j’ai pensé à une coïncidence, alors je me suis amusé à faire certains tests.
Comme par exemple prendre exactement la même photo avec le M et le D3s, même focale etc… Et chaque fois le même résultat, c’est la photo prise au M que je retrouvais dans le journal. Cet été après l’acquissions d’un Fuji X100, j’ai refait ces tests : D3s, M8 et X100… Encore et toujours la même chose, c’est la photo au M qui est publiée.
La rédaction m’a quand même expliqué qu’ils ne comprenaient pas pourquoi les meilleures photos étaient moins lourdes en pixel que les autres, ce qui leur posait parfois des problèmes pour les impressions pleine page… J’ai fini par leur expliquer.
Vous me direz sans doutes : oui mais un client ce n’est pas significatifs des goûts de tous… Seulement voilà, « la chose » c’est produit avec tous les clients à qui j’ai proposé (sous le manteau) des photos issues du M.
J’ai travaillé cette année sur 3 gros projets : deux dans l’édition de livre et pour une expo dans un musée.
1er Livre 40 photos, 39 faites avec Nikon 1 avec Leica, et c’est systématiquement de celle-là que les gens me parlent !!!!!!
2ème livre (fruite de 5 ans de travail) 265 photos couleurs 261 avec Nikon, j’intègre le M dans la dernière ligne droite 4 photos… Je vous laisse deviner la suite. Toute la pub du livre faite autour de ces 4 photos.
3ème projet : expo Musée 30 tirages 1 au M… Idem !
Là, j’ai commencé à me poser des questions.
Soit je suis habité quand j’utilise mon Leica, soit il y a quelque chose que je ne suis pas en mesure d’expliquer.
Me voilà dans de beaux draps.
Certes le M8 dès que la lumière commence à manquer ce n’est plus ça du tout et quand on le compare à un D3s… Quand sa bouge trop, je suis totalement dans les choux et pour être tout à fait honnêtes, j’ai jamais eu autant de raté avec un appareil photos, flous de mise au point, piège à l’expo, j’en passe et des meilleurs. Mais quand ça marche ça marche et là c’est une forme d’extase !
Mon bilan est donc très positif, mais en même temps, il remet beaucoup de choses en question quand à la suite.
Finalement, il manquerait à mon M8 d’être un M9 et de lui adjoindre un ou deux objectifs (j’ai offert depuis à mon M8 un cron 50, et un Zeiss Biogon 2) pour couvrir 90% de ma production.
A cela on ajoute que Leica, suite à un récent contact, serait enclin à me considérer comme pro et me faire bénéficier de rabais plus que significatif et mieux encore me donner un petit coup de pouce en me référençant voir plus si entente à conditions que je les alimente un peu en images… Ils ont même proposé de me prêter un M9. Je tombe des nus, moi qui ne savais même pas qu’ils avaient un service pro chez Leica !!!
Je suis totalement perdu et je vous avoue de plus savoir quoi faire.
Me lancer totalement dans l’aventure Leica, tout en gardant un Nikon pour les quelques concerts que je fais ou les deux ou trois prises un peu mouvementée que j’ai par année.
Mais peut-on vraiment envisager d’utiliser au 21ème siècle un M au quotidien pour le reportage.
J’ai vu sur le site que certains ont osé l’aventure (j’ai été voir les résultats, j’aime beaucoup). Mais moi j’ai été élevé aux réflexes… Alors c’est « con » mais j’ai une peur bleue de me jeter à l’eau.
Et puis, et puis, et puis… J’ai des centaines de questions qui restent sans réponses.
Les flashs par exemples… Pour moi c’est l’inconnu à ce niveau chez Leica.
Et les hauts iso… ??? Si vous avez quelques centaines de Raw dès 1600iso qui trainent, je suis preneur ! Mais attention du Raw bien pourri pour voir ce que je peux en tirer.
Finalement bien m’en a pris d’essayer le mythe…
Mais je dois reconnaître que le résultat est superlatif. Les photos prises au M ont un rendu unique. J’ai passé des nuits entières à faire des comparaisons et j’aurais préféré que mes Nikon sortent grands vainqueurs, cela m’aurait facilité les choses… Mais non !
Quand à l’adaptation au système de visée, même avec mes lunettes, je n’ai pas vraiment compris pourquoi certains y trouvaient un problème. C’est naturel comme visée, très intuitif. Il y juste le système de mesure d’expo qui me déconcerte parfois et qui demande un peu de réflexion.
Bon, j’ai été assez bavard… Si mon expérience peut servir à certains, tant mieux et pour les autres si vous avez des conseils je suis preneur.
Et pour finir, arrêtez de poster des photos de la qualité de celles que l’on trouve ici : ça commence à me complexer.
J’avais fait ici une brève apparition il y a près d’un an, au moment de mon passage chez Leica. J’avais trouvé une M8.2 d’occasion à un prix abordable, l’idéal pour faire mon apprentissage du M.
Le M ! Un mythe auquel je rêvais d’accéder depuis l’âge de 13 ans (j’en ai 42).
Le rêve c’est donc concrétisé il y a bientôt un an. Mais au-delàs du mythe, je vous livre mon bilan après ces « presque » 365 jours de compagnonnage.
Le M est venu compléter mes Nikon D700 et D3s que j’utilise au quotidien dans l’activité qui me fait « gagner » mon pain : la photographie.
Au début le M était un achat purement plaisir, pour retourner aux fondamentaux et soulager mes articulations durant mes loisirs, que je consacre aussi à la photo ! Comme quoi quand on est passionné…
J’ai commencé avec un Elmarit 28mm pré ASPH.
Très vite, j’ai pris goûts au M. Et bon Dieu que c’est léger et discret un M quand on se trimbale comme un sherpa tout au long de la journée un D3s avec un 24-70 et parfois un 70-200 dans le dos !!!!!!
Au début, je n’avais aucune volonté d’utiliser mon M8 dans le cadre de ma production pro… Et puis une ou deux fois, j’ai tenté le coup. Je n’aurais jamais dû !!! Erreur immense de ma part. Pourquoi me direz-vous ?
D’une part, parce que j’y ai vraiment pris goût et d’autre part la réaction de mes clients ne s’est pas faite attendre… Ils ont adoré !
Je travail pour des journaux et principalement pour un journal qui offre un format intéressant (grandes photos plein bord). La rédaction a immédiatement adopté et aimé le style du M… Mais sans le savoir.
Lorsque je couvrais des sujets, je doublais généralement les prises avec mon M. Et systématiquement lors du choix c’est la photo prise au M qui était sélectionnée.
Au début, j’ai pensé à une coïncidence, alors je me suis amusé à faire certains tests.
Comme par exemple prendre exactement la même photo avec le M et le D3s, même focale etc… Et chaque fois le même résultat, c’est la photo prise au M que je retrouvais dans le journal. Cet été après l’acquissions d’un Fuji X100, j’ai refait ces tests : D3s, M8 et X100… Encore et toujours la même chose, c’est la photo au M qui est publiée.
La rédaction m’a quand même expliqué qu’ils ne comprenaient pas pourquoi les meilleures photos étaient moins lourdes en pixel que les autres, ce qui leur posait parfois des problèmes pour les impressions pleine page… J’ai fini par leur expliquer.
Vous me direz sans doutes : oui mais un client ce n’est pas significatifs des goûts de tous… Seulement voilà, « la chose » c’est produit avec tous les clients à qui j’ai proposé (sous le manteau) des photos issues du M.
J’ai travaillé cette année sur 3 gros projets : deux dans l’édition de livre et pour une expo dans un musée.
1er Livre 40 photos, 39 faites avec Nikon 1 avec Leica, et c’est systématiquement de celle-là que les gens me parlent !!!!!!
2ème livre (fruite de 5 ans de travail) 265 photos couleurs 261 avec Nikon, j’intègre le M dans la dernière ligne droite 4 photos… Je vous laisse deviner la suite. Toute la pub du livre faite autour de ces 4 photos.
3ème projet : expo Musée 30 tirages 1 au M… Idem !
Là, j’ai commencé à me poser des questions.
Soit je suis habité quand j’utilise mon Leica, soit il y a quelque chose que je ne suis pas en mesure d’expliquer.
Me voilà dans de beaux draps.
Certes le M8 dès que la lumière commence à manquer ce n’est plus ça du tout et quand on le compare à un D3s… Quand sa bouge trop, je suis totalement dans les choux et pour être tout à fait honnêtes, j’ai jamais eu autant de raté avec un appareil photos, flous de mise au point, piège à l’expo, j’en passe et des meilleurs. Mais quand ça marche ça marche et là c’est une forme d’extase !
Mon bilan est donc très positif, mais en même temps, il remet beaucoup de choses en question quand à la suite.
Finalement, il manquerait à mon M8 d’être un M9 et de lui adjoindre un ou deux objectifs (j’ai offert depuis à mon M8 un cron 50, et un Zeiss Biogon 2) pour couvrir 90% de ma production.
A cela on ajoute que Leica, suite à un récent contact, serait enclin à me considérer comme pro et me faire bénéficier de rabais plus que significatif et mieux encore me donner un petit coup de pouce en me référençant voir plus si entente à conditions que je les alimente un peu en images… Ils ont même proposé de me prêter un M9. Je tombe des nus, moi qui ne savais même pas qu’ils avaient un service pro chez Leica !!!
Je suis totalement perdu et je vous avoue de plus savoir quoi faire.
Me lancer totalement dans l’aventure Leica, tout en gardant un Nikon pour les quelques concerts que je fais ou les deux ou trois prises un peu mouvementée que j’ai par année.
Mais peut-on vraiment envisager d’utiliser au 21ème siècle un M au quotidien pour le reportage.
J’ai vu sur le site que certains ont osé l’aventure (j’ai été voir les résultats, j’aime beaucoup). Mais moi j’ai été élevé aux réflexes… Alors c’est « con » mais j’ai une peur bleue de me jeter à l’eau.
Et puis, et puis, et puis… J’ai des centaines de questions qui restent sans réponses.
Les flashs par exemples… Pour moi c’est l’inconnu à ce niveau chez Leica.
Et les hauts iso… ??? Si vous avez quelques centaines de Raw dès 1600iso qui trainent, je suis preneur ! Mais attention du Raw bien pourri pour voir ce que je peux en tirer.
Finalement bien m’en a pris d’essayer le mythe…
Mais je dois reconnaître que le résultat est superlatif. Les photos prises au M ont un rendu unique. J’ai passé des nuits entières à faire des comparaisons et j’aurais préféré que mes Nikon sortent grands vainqueurs, cela m’aurait facilité les choses… Mais non !
Quand à l’adaptation au système de visée, même avec mes lunettes, je n’ai pas vraiment compris pourquoi certains y trouvaient un problème. C’est naturel comme visée, très intuitif. Il y juste le système de mesure d’expo qui me déconcerte parfois et qui demande un peu de réflexion.
Bon, j’ai été assez bavard… Si mon expérience peut servir à certains, tant mieux et pour les autres si vous avez des conseils je suis preneur.
Et pour finir, arrêtez de poster des photos de la qualité de celles que l’on trouve ici : ça commence à me complexer.