philbed |
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Messages : 83 Depuis le 26 juil 2013 Seine-et-Marne |
Avez vous lu ce livre ? J'ai l'ai découvert il y a quelques temps mais le sommaire que j'ai lu et le blog de son auteur ne m'incite guère à l'acquérir, bien que je lise couramment l'anglais. Ce livre est auto-édité et n'est disponible qu'en anglais. La limite de l'auto-édition, surtout pour les livres techniques, c'est l'absence d'éditeur, c-a-d d'une personne dont le rôle est souvent de conseiller l'auteur et de corriger des manuscrits un peu bancal. Michael Axel est sans doute très doué pour la photo mais moins pour la littérature si je me fie à la lecture de son blog. Par ailleurs, la littérature disponible sur le net sur ce mode de développement a suffi à ma documentation. Cela dit, cela reste à ma connaissance le rare livre sur le stand development. A consulter également les post de Sandy King sur les forums Apug, Azo et LFphotography. |
discus64 |
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Habitué Messages : 339Depuis le 23 avr 2009 Pau - France |
Toujours d'accord avec philbed, et si je n'ai jamais tenté l'expérience de descendre en deçà de 5 ml par film, on comprend bien qu'un minimum de produit actif est requis pour développer un film à fond, et ce quelle que soit la dilution utilisée. Par contre, j'ai usé et abusé de la tolérance du Rodinal vis à vis de la température. C'est d'ailleurs de là que vient mon interrogation sur l'effet potentiel du gradient de température. Car pour moi, stand-développement rime avec une cuve remplie de solution à 20° "oubliée" pendant une heure sur une paillasse de labo... Ce qui ne garantit nullement l'homogénéité de température ne confère un bain marie... Mais tout ceci me ramène loin dans le passé, lorsque enfant je contemplais dans le labo de mes parents et grand-parents les hautes cuves en céramique dans lesquelles trempaient plan-films et rouleaux déployés, lestés de pinces plombées, le temps qu'agisse une mystérieuse et fascinante alchimie... Du point de vue de la chimie, on était alors, par le recyclage (et le non-épuisement du grand volume de solution, plus proche de la "méthode à Jules", mais par l'absence totale d'agitation il s'agissait bien de "stand-development". Quant aux résultats produits... disons qu'on s'en rapproche Dura Lux Sed Lux |
le nono |
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Régulier Messages : 220Depuis le 16 jan 2011 |
Avez vous lu ce livre ? Franchement non, mais à ma connaissance ce bouquin est le seul dédié à ce procédé. Les livres "pointus" consacrés au laboratoire noir et blanc sont assez rares et a fortiori sur une technique de développement spécifique quasi-confidentielle. Alors pourquoi pas dans sa bibliothèque de laborantin noir et blanc coincé entre les Glakfidés, Way Beyond Monochrome, The Darkroom Cookbook et La Technique Photographique de L.P.Clerc... Il est vrai qu'internet est une mine de connaissances mais un livre... Même si ce livre paraît bancal, après tout, dans quelque temps sera t-il en vente d'occasion pour quelques pièces, ensuite introuvable et fort cher. Il faut un minimum de solution pour développer un film, je confirme. philbed "Je ne suis pas partisan des fixateurs dits neutres ou alcalins, et particulièrement lors du fixage des films." - Vous avez pleinement raison, d'ailleurs J.P. Gandolfo ne le recommande pas aussi, pour les mêmes raisons que vous évoquiez plus haut. Et surtout en cas d'utilisation de ce type de fix. un bain d’arrêt (acide) obligatoire, en évitant de surcharger le fix. |
Fenoll |
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Régulier Messages : 290Depuis le 25 mai 2008 Kervalet |
Je viens d'acheter la version électronique. Je je lirai rapidement, j'ai une épaule un peu cassée, et je vous dirai. Dans un premier temps, il parle de films petit format (135), qui est aussi approprié que les moyens ou grands au stand dev. Il utilise un M4-P et un 50 summ, qui me semble être le III Rodinal 1+270 (??) 3 heures Une de mes questions portait sur le révélateur. J'ai bien compris que beaucoup utilisaient le Rodinal très (trop) dilué, mais qui a l'expérience du D76 ? |
philbed |
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Messages : 83 Depuis le 26 juil 2013 Seine-et-Marne |
Les révélateurs solvants dont le D76 fait partie sont très mal adapté au stand développement. D'une part parce qu'ils ne faut pas trop les diluer. Un des composants essentiels du D76 est le sulfite de sodium qui donne une structure de grain assez fine. Il y a 100g/litre pour la solution normale. A 1+1, il n'y en a plus que la moitié, le grain est moins fin mais l'acutance augmente. La sensibilité elle diminue un peu. A 1+3, les qualités originales du révélateur disparaissent. Nous avons un révélateur qui, outre le fait que pour développer un film de 35mm 36 poses il est nécessaire d'avoir 1 litre de solution, est moyen partout. Le raisonnement est le même pour l'Xtol. C'est une des raisons qui ont poussé les chercheurs de Kodak à ne plus publier les durées de développement pour les dilutions 1+2 et 1+3. Qu'on se comprenne : on peut toujours développer un film dans du D76 1+3 ou de l'Xtol 1+3, on obtiendra un négatif tirable mais là encore, la gamme tonale sera beaucoup moins riche (micro-contraste). D'autre part ces révélateurs s'oxydent moins pendant le processus de développement. Il n'y aura donc pas d'effet compensateur aussi marqué qu'avec le Rodinal. Seuls les révélateurs non-solvants tels que le Rodinal, le HC-110 ou les révélateurs au pyro sont intéressant pour cette technique. Ils peuvent être très dilués en gardant leurs qualités originales et s'oxydent rapidement, permettant d'obtenir l'effet compensateur recherché. Un mot sur les dilutions. Le Rodinal, comme l'HC-110, ne sont pas des soupes miracles. Au delà d'une certaine dilution, le résultat devient aléatoire. A une dilution de 1:270, il faut au minimum 1,5 litre de solution pour développer un film 35mm 36 poses. Cela devient un peu difficile à agiter au départ Mais surtout c'est à réserver à des négatifs ayant de grands écarts de contraste. Steve Sherman, un photographe américain avait écrit il y a quelques années un article dans View Camera (si je me souviens bien) dans lequel il expliquait comment il utilisait le HC-110 à des dilutions extrêmes pour développer des négatifs ayant un écart de contraste de 15 diafs. Inutile de dire que dans ce genre de situation ont a intérêt à bien maîtriser le spotmètre ! Personnellement, je n'ai jamais été au-delà d'une dilution de 1:100 pour le Rodinal. J'ai tenté des dilutions extêmes avec le HC-110 en agitation minimale mais les négatifs sont ressortis assez plat, grisouille. L'expérience fut intéressante mais pas renouvelée. |
Victor Bel |
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Artiste Messages : 1994Depuis le 19 mars 2008 Paris |
Bonjour, Je n'ai pas d'info pertinente à ajouter (je vais faire moins de "bruit" possible) mais c'est extrêmement riche d'infos sur un sujet qui m'intéresse beaucoup : merci ! La réponse est oui |
Fenoll |
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Régulier Messages : 290Depuis le 25 mai 2008 Kervalet |
Question annexe, vous l'achetez où le rodinal. Il n'y en a pas chez Photostock |
stevie voodoo |
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Habitué Messages : 802Depuis le 18 juin 2011 Paris |
Essayer chez sels d'argent ! En plus ils sont moins cher. "Keep walking, don't smile" |
adrien de cannes |
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Messages : 72 Depuis le 11 juin 2012 Cipières |
J'ai testé le rodinal à mes tous débuts. J'ai ensuite dû acheter du fomadon r09. Pas toujours régulier dans les résultats et se périme rapidement. Maintenant je trouve chez sel d'argent de l'adox adonal et j'en suis très content. Et merci à Philbed pour sa participation. Adrien |
Fenoll |
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Régulier Messages : 290Depuis le 25 mai 2008 Kervalet |
En ce qui concerne le livre Blurb, écrit en anglais dont le lien a été donné plus haut, je l'ai donc acheté (15US$) en version électronique, lisible sur ordi ou iPad. Il est bien écrit, assez complet, il décrit avec précisions les mérites des différents révélateurs et leurs effets sur les films principaux. Le problème du voile (problème majeur en France), du grain et du contraste sont illustrés et décrits dans leurs mécanismes, ainsi que la façon d'y remédier. Un parallèle avec le zone system (sous exposition/surdéveloppement) est habilement fait. Donc, même si je n'ai pas fini la lecture, l'auteur s'est documenté, il a pratiqué, il possède un peu de culture photographique qui lui permet de prendre du recul et donner des avis débordants le sujet. Je ne regrette pas mes 15$, même si j'ai du mal à me faire à la lecture sur une tablette. Par contre, les exemples d'images sont symptomatiques et adaptées à ce qu'il cherche à illustrer, mais esthétiquement, ça n'est pas l'aspect le plus attirant de l'ouvrage. Les prises de vue sont, comme je l'avais dit plus haut essentiellement faites au Blad + 80 ou 50 mm, et au M4P et summicron 50. |
Warren |
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Messages : 3 Depuis le 19 jan 2014 Le Raincy |
Il faudrait arrêter de croire que le R09 ou que Adox adonale etc. Sont les équivalant du Rodinal (Fumisterie). Le Ketchup Amora du groupe Nestlé, 2ème groupe alimentaire au monde n’ont jamais puent copier celui de chez Heinz (le créateur). Idem pour les médicaments génériques et bien d’autres soi-disant copies à l’identiques |
robind75 |
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Habitué Messages : 720Depuis le 12 jan 2010 IDF |
Bonsoir, tu prends peut-etre trop mot pour mot ce que dit Hubert de Photostock. Il y a plusieurs produits disponibles, qui sont soit des copies du Rodinal moderne (2006), soit des formules dérivées du R09 de Calbe (reformulation du Rodinal de 1940). De nombreuses discussions sur l'APUG en font etat. Rodinal modernes: -R09 One Shot - produit dans l'ex-usine d'Agfa, mais vendu par Rollei/Maco etc. -Adonal - Adox a acquis une licence pour utiliser la formule développée par Agfaphoto. -Fomadon R09 "new stock" Les dérivées de la formule de 194x : - Adox APH09 - Fomadon R09 "vieux packaging" Totalement différent: - Rodinal Special J'ai 2 bouteilles de Rodinal R09 One Shot achetées chez Maco Direct il y a de cela plusieurs années. Le révélateur est toujours parfaitement efficace (utilisé ce weekend sur de l'APX100), et je crois que la durée de conservation très longue est une des qualités du Rodinal recherchées par les utilisateurs. Donc meme si la formule a évoluée au cours des annees les qualités ont été préservées. Sinon il faudra dire en quoi les produits actuels sont moins bons. Cdt |
Warren |
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Messages : 3 Depuis le 19 jan 2014 Le Raincy |
Robind, cela fait plus de 29 ans que ma passion est la photo argentique, dont 13 ans en labo pro. Et je n’ai pas eu besoin d’Hubert pour me rendre compte que l’on n’a pas les résultats qu’on pouvait obtenir avec le Rodinal de chez Agfa par rapport à ces copies. Aujourd’hui je travail avec 3 rév. Xtol, D76 ou HC110. Cela dépend du résultat final que je veux obtenir. |
philbed |
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Messages : 83 Depuis le 26 juil 2013 Seine-et-Marne |
Warren vous avez sans doute une grande expérience du labo mais ce que vous dites n'a pas de sens. Tous les formules de révélateur au para-aminophénol se comporte de la même façon, d'autant plus que ce composé est le seul développeur de la formule. La seule différence peut éventuellement porter sur la qualité de conservation du produit mais certainement pas de son action sur le développement des films. |
aafilitti |
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Messages : 57 Depuis le 23 fév 2013 Paris |
Bonsoir à tous, Mes négatifs de Tri-X exposée à 200 ISO ou 400 ISO et développés au Rodinal (plus exactement l'Adonna d'Adox) dilué à 1+25 sont très (très, très...) contrastés. Par contre le grain est magnifique. Du coup pour tirer ça devient assez vite compliqué: les gris sont peu nuancés et tournent trop vite au noir et les ciels sont très durs à faire venir... Bref voilà ma question: serait-ce possible, grâce au stand développement, d'obtenir des négatifs plus "légers" afin de faciliter mes tirages par la suite? Tout en conservant ce grain magique... Merci à vous! |
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