Posté: vendredi 19 août 2016 - 12:00
Bonjour !
Parmi les gens que l'on rencontre par hasard, il en est que l'on n'oublie pas.
Leur façon d'être et leur personnalité en sont la raison.
Je pense souvent à Peppino, un vieux mineur italien que j’ai rencontré à plusieurs reprises à Marcinelle près de Charleroi
quand je zonais, un M argentique à l'épaule, dans les rues avoisinant l’ancien charbonnage du Bois du Cazier.
1.
Peppino
2.
Il fut d'abord mineur de fond en France à Wallers près de la Tranchée d’Arenberg, bien connue sur le Paris-Roubaix.
Puis il vint travailler dans l’industrie sidérurgique en Belgique.
Je l'ai rencontré lors de ses promenades, accompagné de son grand fils Mario, handicapé mental léger.
Peppino et Mario
3.
Peut-être essayait-il de le distraire ?
On a parlé, on a été au bistrot ensemble au moins deux fois...
Dans le café
4.
Un jour, il a même insisté pour que je l'accompagne à la pharmacie.
Ils se sont prêtés de bonne grâce à quelques prises de vues.
Et puis malheureusement, le café où nous allions a fermé.
5.
Je ne les ai plus vus, ce que je regrette beaucoup car je suis moins souvent allé là-bas.
Ou bien le moment où j'y étais ne correspondait pas à celui de leur sortie.
Bref, il ne me reste d’eux que le souvenir et les quelques photos que j’ai faites, parmi lesquelles je vous montre celles-ci.
Oui, seulement "quelques" car après en avoir fait quelques-unes, j'ai eu des scrupules.
Je me suis retenu de mitrailler cet homme affable en mettant un frein à mon envie.
Lors de leurs balades avant d'arriver au charbonnage,
ils longeaient parfois le mur arrière du cimetière :
6.
Puis descendaient vers l'église en laissant un terril à leur droite :
7.
8.
A côté de l'église, c'est la "plaine de jeux" :
9.
Ces fois-là, c’était en hiver et il faisait terriblement froid.
Je suis retourné à Charleroi il y a quelques semaines.
Pensant à Peppino, je suis allé encore une fois aux alentours du charbonnage du Bois du Cazier, là où je le voyais.
Ni lui ni Mario n’y étaient. J'ai demandé de leurs nouvelles aux gens du quartier.
On m’a dit qu’on ne voyait plus Peppino ; Mario se promène seul maintenant.
Là, j’ai un mauvais pressentiment et ça m'inquiète car Peppino m’avait dit n’être pas en très bonne santé. La silicose je crois.
Espérant donner une conclusion positive à ce fil, je suis retourné une nouvelle une fois dans son quartier.
Après avoir mené une rapide enquête, Françoise et moi avons appris où il habitait.
Il est toujours vivant (ouf !) mais il ne sort plus.
En quelques minutes, nous étions devant sa porte et avons sonné.
Peppino m’a reconnu tout de suite et m’a fait immédiatement part de ses problèmes d'acouphènes.
Il mime ce handicap des deux mains.
10.
11.
Conclusion ? Il va, couci-couça. Ses problèmes auditifs mis à part.
Séquelles de son ancien métier dans l'industrie lourde certainement.
C'est positif tout de même et je ne vais pas bouder mon plaisir de l'avoir revu.
M6, Summilux 50 asphérique et 35 non asphérique, Tri-X
Leur façon d'être et leur personnalité en sont la raison.
Je pense souvent à Peppino, un vieux mineur italien que j’ai rencontré à plusieurs reprises à Marcinelle près de Charleroi
quand je zonais, un M argentique à l'épaule, dans les rues avoisinant l’ancien charbonnage du Bois du Cazier.
1.
Peppino
2.
Il fut d'abord mineur de fond en France à Wallers près de la Tranchée d’Arenberg, bien connue sur le Paris-Roubaix.
Puis il vint travailler dans l’industrie sidérurgique en Belgique.
Je l'ai rencontré lors de ses promenades, accompagné de son grand fils Mario, handicapé mental léger.
Peppino et Mario
3.
Peut-être essayait-il de le distraire ?
On a parlé, on a été au bistrot ensemble au moins deux fois...
Dans le café
4.
Un jour, il a même insisté pour que je l'accompagne à la pharmacie.
Ils se sont prêtés de bonne grâce à quelques prises de vues.
Et puis malheureusement, le café où nous allions a fermé.
5.
Je ne les ai plus vus, ce que je regrette beaucoup car je suis moins souvent allé là-bas.
Ou bien le moment où j'y étais ne correspondait pas à celui de leur sortie.
Bref, il ne me reste d’eux que le souvenir et les quelques photos que j’ai faites, parmi lesquelles je vous montre celles-ci.
Oui, seulement "quelques" car après en avoir fait quelques-unes, j'ai eu des scrupules.
Je me suis retenu de mitrailler cet homme affable en mettant un frein à mon envie.
Lors de leurs balades avant d'arriver au charbonnage,
ils longeaient parfois le mur arrière du cimetière :
6.
Puis descendaient vers l'église en laissant un terril à leur droite :
7.
8.
A côté de l'église, c'est la "plaine de jeux" :
9.
Ces fois-là, c’était en hiver et il faisait terriblement froid.
Je suis retourné à Charleroi il y a quelques semaines.
Pensant à Peppino, je suis allé encore une fois aux alentours du charbonnage du Bois du Cazier, là où je le voyais.
Ni lui ni Mario n’y étaient. J'ai demandé de leurs nouvelles aux gens du quartier.
On m’a dit qu’on ne voyait plus Peppino ; Mario se promène seul maintenant.
Là, j’ai un mauvais pressentiment et ça m'inquiète car Peppino m’avait dit n’être pas en très bonne santé. La silicose je crois.
Espérant donner une conclusion positive à ce fil, je suis retourné une nouvelle une fois dans son quartier.
Après avoir mené une rapide enquête, Françoise et moi avons appris où il habitait.
Il est toujours vivant (ouf !) mais il ne sort plus.
En quelques minutes, nous étions devant sa porte et avons sonné.
Peppino m’a reconnu tout de suite et m’a fait immédiatement part de ses problèmes d'acouphènes.
Il mime ce handicap des deux mains.
10.
11.
Conclusion ? Il va, couci-couça. Ses problèmes auditifs mis à part.
Séquelles de son ancien métier dans l'industrie lourde certainement.
C'est positif tout de même et je ne vais pas bouder mon plaisir de l'avoir revu.
M6, Summilux 50 asphérique et 35 non asphérique, Tri-X