pascalB |
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Régulier Messages : 270Depuis le 14 jan 2008 Provence |
M6 35 cron IV Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal, Fatigués de porter leurs misères hautaines, De Palos de Moguer, routiers et capitaines Partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal. Ils allaient conquérir le fabuleux métal Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines et les vents alizés inclinaient leurs antennes Aux bords mystérieux du monde occidental. Chaque soir, espérant des lendemains épiques, L'azur phosphorescent de la mer des Tropiques Enchantait leur sommeil d'un mirage doré; Ou, penchés à l'avant des blanches caravelles, Ils regardaient monter en un ciel ignoré Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles. José-Maria de Hérédia, Les Trophées. |
Paradoxal |
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Membre des Amis Messages : 7830Depuis le 12 fév 2006 Belgique |
M6, Summilux 50 asph, Plus-X 125 La Belle Égyptienne Sombre divinité, de qui la splendeur noire Brille de feux obscurs qui peuvent tout brûler : La neige n'a plus rien qui te puisse égaler, Et l'ébène aujourd'hui l'emporte sur l'ivoire. De ton obscurité vient l'éclat de ta gloire, Et je vois dans tes yeux, dont je n'ose parler, Un Amour africain, qui s'apprête à voler, Et qui d'un arc d'ébène aspire à la victoire. Sorcière sans démons, qui prédis l'avenir, Qui, regardant la main, nous viens entretenir, Et qui charmes nos sens d'une aimable imposture : Tu parais peu savante en l'art de deviner ; Mais sans t'amuser plus à la bonne aventure, Sombre divinité, tu nous la peux donner. (Georges de Scudéry, 1601-1667) Paradoxal |
michel (proteus) |
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Spécialiste Messages : 2741Depuis le 8 jan 2005 metz |
c'est toujours un grand plaisir de parcourir ce fil
michel si vous voulez voir l'invisible, observez attentivement le visible |
clicclac |
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Membre des Amis Messages : 7081Depuis le 27 août 2006 Extrème Orient Breton. |
Daniel : Bravo pour ce portrait ad augusta per angusta. |
zekkar |
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✝ Messages : 4675Depuis le 19 oct 2003 Paris |
Super bravo |
Paradoxal |
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Membre des Amis Messages : 7830Depuis le 12 fév 2006 Belgique |
Merci pour cette belle Nubienne! Paradoxal |
pascalB |
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Régulier Messages : 270Depuis le 14 jan 2008 Provence |
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alain.besancon |
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Vieux briscard Messages : 10431Depuis le 23 mai 2003 Dijon |
Elle est splendide, splendide ...
... mais s'il te plait ... recadre la en vertical ou carré ... mais ne laisse pas cette belle femme se perdre ainsi ... sinon je vais être obligé de lui tendre mes bras .... et ça va encore être ma fête Alain M un jour, M toujours mais aussi CL et Pixii |
Bertrand S |
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Membre des Amis Messages : 3813Depuis le 20 mai 2005 Lyon |
M4 Elmar 50 Tri X Les passantes
A toutes les femmes qu'on aime Pendant quelques instants secrets A celles qu'on connait à peine Qu'un destin différent entraîne Et qu'on ne retrouve jamais A celle qu'on voit apparaître Une seconde à sa fenêtre Et qui, preste, s'évanouit Mais dont la svelte silhouette Est si gracieuse et fluette Qu'on en demeure épanoui A la compagne de voyage Dont les yeux, charmant paysage Font paraître court le chemin Qu'on est seul, peut-être, à comprendre Et qu'on laisse pourtant descendre Sans avoir effleuré sa main A la fine et souple valseuse Qui vous sembla triste et nerveuse Par une nuit de carnaval Qui voulu rester inconnue Et qui n'est jamais revenue Tournoyer dans un autre bal A celles qui sont déjà prises Et qui, vivant des heures grises Près d'un être trop différent Vous ont, inutile folie, Laissé voir la mélancolie D'un avenir désespérant Chères images aperçues Espérances d'un jour déçues Vous serez dans l'oubli demain Pour peu que le bonheur survienne Il est rare qu'on se souvienne Des épisodes du chemin Mais si l'on a manqué sa vie On songe avec un peu d'envie A tous ces bonheurs entrevus Aux baisers qu'on n'osa pas prendre Aux cœurs qui doivent vous attendre Aux yeux qu'on n'a jamais revus Alors, aux soirs de lassitude Tout en peuplant sa solitude Des fantômes du souvenir On pleure les lêvres absentes De toutes ces belles passantes Que l'on n'a pas su retenir" Georges Brassens |
dominique.L |
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Habitué Messages : 903Depuis le 25 mars 2007 a l'ouest |
Bertrand S a écrit : M4 Elmar 50 Tri X Les passantes
A toutes les femmes qu'on aime Pendant quelques instants secrets A celles qu'on connait à peine Qu'un destin différent entraîne Et qu'on ne retrouve jamais A celle qu'on voit apparaître Une seconde à sa fenêtre Et qui, preste, s'évanouit Mais dont la svelte silhouette Est si gracieuse et fluette Qu'on en demeure épanoui A la compagne de voyage Dont les yeux, charmant paysage Font paraître court le chemin Qu'on est seul, peut-être, à comprendre Et qu'on laisse pourtant descendre Sans avoir effleuré sa main A la fine et souple valseuse Qui vous sembla triste et nerveuse Par une nuit de carnaval Qui voulu rester inconnue Et qui n'est jamais revenue Tournoyer dans un autre bal A celles qui sont déjà prises Et qui, vivant des heures grises Près d'un être trop différent Vous ont, inutile folie, Laissé voir la mélancolie D'un avenir désespérant Chères images aperçues Espérances d'un jour déçues Vous serez dans l'oubli demain Pour peu que le bonheur survienne Il est rare qu'on se souvienne Des épisodes du chemin Mais si l'on a manqué sa vie On songe avec un peu d'envie A tous ces bonheurs entrevus Aux baisers qu'on n'osa pas prendre Aux cœurs qui doivent vous attendre Aux yeux qu'on n'a jamais revus Alors, aux soirs de lassitude Tout en peuplant sa solitude Des fantômes du souvenir On pleure les lêvres absentes De toutes ces belles passantes Que l'on n'a pas su retenir" Désolé : Antoine Pol pour les paroles. et du camarade Charles Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan, La douceur qui fascine et le plaisir qui tue. Riche de mes seuls yeux tranquilles, (Paul VERLAINE) |
a.noctilux |
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Vieux briscard Messages : 10521Depuis le 9 mars 2007 Montpellier |
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Dehors plus sombre .. Dedans .. "C'est plus clair". vu dans les rames du métro ces temps-ci. Arnaud Les préfixes A mesure que je vois j'oublie j'oublie j'oublie tout ce que je vois. ... un extrait de "Monsieur Monsieur" de Jean Tardieu |
Bertrand S |
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Membre des Amis Messages : 3813Depuis le 20 mai 2005 Lyon |
Leica M3 Summicron 50 mm f/2 Ballade des Dames du temps jadis Dites-moi où, n'en quel pays, Est Flora la belle Romaine, Archipiades, ni Thaïs, Qui fut sa cousine germaine, Écho parlant quand bruit on mène Dessus rivière ou sur étang, Qui beauté eut trop plus qu'humaine Mais où sont les neiges d'antan? Où est la très sage Héloïs, Pour qui fut châtré et puis moine Pierre Abelard à Saint-Denis? Pour son amour eut cette essoine. Semblablement, où est la reine Qui commanda que Buridan Fut jeté en un sac en Seine? Mais où sont les neiges d'antan? La reine Blanche comme lis Qui chantait à voix de sirène, Berthe au grand pied, Bietris, Alis, Haremburgis qui tint le Maine, Et Jeanne la bonne Lorraine Qu'Anglais brûlèrent à Rouen; Où sont-ils, où, Vierge souveraine? Mais où sont les neiges d'antan? Prince, n'enquerrez de semaine Où elles sont, ni de cet an, Qu'à ce refrain ne vous remaine: Mais où sont les neiges d'antan? François Villon |
Jean |
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Spécialiste Messages : 2022Depuis le 17 août 2003 Bordeaux |
Excellent Bertrand. Mais j'aurais pris la liberté de recadrer en supprimant la partie haute du mur au dessus du tableau sur laquelle chute un regard qui s'égare.
Et merci pour ce rappel de cette ballade qui accompagna nos jeunes années de lycéens. Jean |
BONIN |
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Spécialiste Messages : 2260Depuis le 2 août 2006 |
Moi, je la trouve très ouverte cette image et le poème qui l'accompagne lui convient à ravir, d'autant comme Jean, ça me rappelle aussi mon enfance et ces textes qui ont hanté mes nuits, le soir avant de dormir et le matin au réveil, durs à retenir et à apprendre par coeur, ah la récitation!!!!
Bravo pour ta photo |
michel (proteus) |
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Spécialiste Messages : 2741Depuis le 8 jan 2005 metz |
j'aime beaucoup, Bertrand
pour moi, cette ballade me rappelle Brassens michel si vous voulez voir l'invisible, observez attentivement le visible |
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