bobo75 |
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Membre des Amis Messages : 1225Depuis le 22 nov 2012 Pune (India) |
Bonjour, Je suis en possession d'un boitier Leica II (couplex) chromé avec son elmar 50 f3,5. Les deux sont, selon la base summilux, de 1938. L'appareil et l'objectif sont gravés Heer et l'ensemble est rangé dans un étui en cuir Leica embouti WH. Y a t il par ici quelqu'un qui saurait me renseigner sur l'histoire de ce boitier ? Apparement, les boitiers de la Wehrmacht commencent à partir du modèle IIIb et IIIc. Celui-ci aurait il été livré plus tôt à l'armée ? Quelques images : |
Liegeois |
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Habitué Messages : 747Depuis le 13 nov 2012 Liège - Belgique |
Bonjour J'ai peu d'expérience pour ces boitiers militaires ... mais ceux que j'ai vu ont une gravure "Heer" sur le dessus du capot. Sur la face arrière, ce sont plutôt les "Luftwaffe Eigentum" De même la gravure sur l'optique semble récente avec des arrêtes encore très vives ? A investiguer en tout cas Oufti ! Vive le C4DV !!! M3 et le ciel t'aidera ! |
benjadu63 |
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Habitué Messages : 400Depuis le 18 août 2018 Alès (Gard), un catalan exilé... |
Comme liégeois, je reste dubitatif. En effet, si, cette fois encore, je me réfère au n° 25 de la revue VIDOM, n° consacré aux Leica à marquages spéciaux, il en ressort que : - aucun Leica II n'est connu avec une gravure militaire, - les seuls boîtiers gravés "Heer" ou "W.H." sont des IIIc, - quand "Heer" est gravé, c'est sur le dessus du boîtier, à la suite des gravures habituelles, - quand quelque chose est gravé sur le pourtour du capot supérieur (ex. : "Leitz-eigentum"), c'est au niveau de la roue des vitesses et du déclencheur, pas sous les oculaires comme sur le tien, - le seul Elmar gravé "Heer" présent dans la revue est gravé sur la couronne frontale, ceux qui ont une gravure à la couronne de base du fût sont gravés "W.H.". Mon cher William, j'ai bien peur que ces gravures ne soient pas d'époque. Mais bon, je ne suis pas spécialiste, juste un lecteur attentif de ma documentation. Attendons que des forumeurs plus avisés te donnent leur avis. PS : je crois que Leica conserve dans ces archives les registres avec tous les n° de boîtiers et à qui ils ont été livrés. Il serait intéressant de leur écrire. Tu serais fixé. Ex-Benja. |
bob_j |
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Régulier Messages : 106Depuis le 13 juin 2007 Diverses, Afrique surtout |
Bien le bonjour... Ah la passionnante sinon drolatique (ou drôlatique, sur ce point les avis divergent) affaire des marquages ! C’est de leur réel motif de réalisation sur lequel il ne peut y avoir divergence question absurdité en usage opérationnel donc aussi véritable provenance, aussi des moyens et techniques improvisés employés... pour en faire la « promotion » commerciale passé l’immédiat après-guerre dont il faudrait déjà faire récit, pardon un roman puisqu’il faut bien ne froisser personne pour la paix de l’âme des innocents ; disons qu’à côté de semblable opération reproduite sur du matériel authentique certes de valeur et coûteux mais au demeurant for simple, le maquillage d’appareils Russes ne sera tout au plus que de l’enfantillage sinon un leurre qui semble avoir rempli son rôle. Sans doute avez-vous déjà eu la chance que l’iconoclaste n’exerce pas son talent sur le fût même de l’objectif. A savoir que les marquages de fantaisie sur pièce authentique sont d’usage depuis fort longtemps, cela naturellement pour des raisons pas toujours fantaisistes mais aussi de pure spéculation sur l’infinie crédulité humaine sinon la recherche de valeurs lorsqu’il s’agit de collection et business associés, la gravure et sa justification a posteriori c’est à dire passée la période du souvenir étant plus simple à mettre en pratique que la reproduction d’un tableau oublié du Caravage. Effectivement constatés dans ou pratiqués par les services de l’état et d’autres contractants civils hors activités opérationnelles du temps de guerre, ceux concernant le matériel à usage militaire opérationnel relèvent de l’inconscience amenant à réprimande -ne vous y trompez pas, ce n’est pas d’une petite tape sur les doigts dont il est question avec ce terme, c’est d’une sanction juste un petit cran au-dessous de la dégradation pure et simple- ceci pour d’éventuels individus d’un certain grade mais responsables… ou plutôt irresponsables. De fait quel bureaucrate d’un certain rang, transgressant ainsi les directives issues de n’importe quel Etat-Major digne de ce nom et l’OKW, pardon l’OberKommando der Wehrmacht ne peut être malgré tout considéré comme le pire du point de vue sécurité donc respect de ses procédures, quel gestionnaire zélé à l'excès, enfermé dans son fondamentalisme boutiquier en résumé disais-je donc, imposerait la pratique de tel marquage comportant un élément distinctif sur un matériel d’usage spécifique qui plus est de faible valeur, je vous le demande ? Ne dites rien, tout esprit curieux aura déjà son idée sur le sujet ; c’est très exactement de ce genre de fantaisie dont les éternels curieux d’un, pardon des autres bords raffolent… ou raffoleraient. De toute manière, « l’affirmation de propriété est bonne pour les civils, les caisses d’armement de peur que le contenu ne s’égare et la valise diplomatique pour que nul ne sache où il va encore s’égarer... », voici encore là une aimable plaisanterie qui circula dans les couloirs et règle le cas possessif du verbiage à base d’« Eigentum ». Pour en revenir à la vérité historique, en ce qui concerna déjà l’usage opérationnel justement et en déploiement, ne serait-ce que pour les personnels recrutés par l’Abwehr, pour prendre un exemple des plus démonstratifs, ceux-ci étaient naturellement vierges de toute inscription « suspecte », achetés sur place même ou du moins dans une zone « neutre » pour éviter toute identification par les numéros de série et ce n’était pas de la paranoïa car la surveillance de ce marché était effectivement de bonne pratique pour notre brave section de centralisation du renseignement qui n’a certes pas démérité dans l’histoire… même après et surtout en période d’occupation. Livré à l’armée -de terre en l’occurrence-… seule la consultation des registres d’allocation permettrait d’être -relativement- affirmatif, sachant que même les numéros de série peuvent être aisément reproduits sur des capots vierges et ceci ne confirmant en aucune manière l’authenticité du marquage bien entendu. A noter que les modèles de service utilisés à cette époque ont très tôt -plutôt- été fournis avec les Summar puis Summitar et que certains appareils, par exemple ceux « réaffectés » notamment et dans cet esprit de soumission aux futurs blocs de l’immédiat après-guerre, de la Stadt ou Kriminal Polizei -Stapo ou Kripo suivi du lieu d’affectation sur le boîtier à mon souvenir, bandeau supérieur arrière- à usage non proprement militaire donc, ont, pardon auraient vu tout ou partie de leurs éventuels marquages eux au moins d’une certaine élégance -un tantinet moins falsifiables donc- disparaître, l’absence de signe distinctif étant en effet de rigueur en période de troubles sinon suspicions et l’on comprendra aisément pourquoi. De ceux-ci pourra-t-on peut-être en retrouver quelques-uns non dénaturés... Outre-Atlantique naturellement. Lorsque l’histoire s’efface puisqu’elle se faisait déjà discrète… Est restée légendaire, comme témoin de la fragilité de la logique humaine et de l’influence des médiatisations devenues référence si elle sont inscrites sur papier de qualité, l’histoire de l’un de ces appareils qui, tout naturellement sans marquage distinctif, vit son possesseur au désespoir de le faire reconnaître malgré force photographies d’époque le représentant dans les mains expertes de personnages dont l’appartenance ne faisait elle aucun doute... Or donc et même si l’on tient compte de l’hypothèse d’une absurde surcouche obsessionnelle de maquillage dont vous pourrez ainsi narrer l’histoire -la vraie- au visiteur de votre musée personnel sinon dénoncer la manipulation, vous avez là un fort bel ensemble cohérent qui, de toute manière et tout comme ses prédécesseurs qu’ils aient été à usage civil ou militaire, aura brillamment « passé » l’épreuve du conflit et reste opérationnel plus de trois quart de siècle après sa première mise en service si je puis dire, été surtout le témoin d’une histoire trop vite oubliée, car c’est bien là l’important. Le bonsoir chez vous et restez curieux. |
a.noctilux |
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Vieux briscard Messages : 10513Depuis le 9 mars 2007 Montpellier |
Pourquoi faire court quand on peut faire très compliqué |
"+1" de la part de : Symphorinois |
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FRISCO |
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Membre des Amis Messages : 4720Depuis le 20 nov 2008 CARRÉMENT À L'OUEST |
Et encore ce message est assez bref par rapport aux habituels LE PLANAR C'EST LE PANARD |
bob_j |
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Régulier Messages : 106Depuis le 13 juin 2007 Diverses, Afrique surtout |
Amusante cette allergie à l’érudition façon duettistes, serait-ce un épisode névrotique à tendance narcissique chez les tribuns ? -Stop, pas de panique, je plaisante itou... allez tiens, je me fends d'un de ces trucs bizarres qui vous font passer pour cool -. Et pourtant, plus sérieusement… En direct de nos amis Américains. C’est de l’art aztèque, peut-être ? Troublant lorsqu’on connaît un peu l’endroit, non ? Sacrés civils… |
bob_j |
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Régulier Messages : 106Depuis le 13 juin 2007 Diverses, Afrique surtout |
Absolument gentleman, ou plutôt gentlemen pour ceux qui restent abonnés à la culture, les optiques Zeiss ou Schneider étant autrement plus prisées que le reste de la production de l’époque pour un usage professionnel. Pour les curieux impénitents… Gneisenau, élégant croiseur lourd dit « de bataille » sistership Scharnhorst (l’un des navires les plus malchanceux qui soit au demeurant) ; la brasserie juste sous les 152, pardon 6 inches du HMS Belfast qui est intimement lié à ce dernier étant l’un de mes points de chute favoris à Londres -ils ont des cannelés, autre péché mignon-. Attention, il s’agit sur ce modèle très certainement douteux -mais pas au sens propre- de la démonstration, ou supposition -soyons critiques- de pratiques essentiellement civiles -cqfd- d’avant-guerre (celui-ci doit dater de 1937, répertorié comme III F-Fox, fenêtre « ronde » plus classique des IIIb), autrement affublé fort logiquement d’un Summar de... 37 aussi dont la lentille frontale est immaculée, très utilisé compte tenu de l’aspect du fût mais qui semble avoir été parfaitement entretenu sans excès, mat d’aspect soit probablement un appareil de service ; à noter que le barillet est avec ergot de couplage, l’absence du 1/1000ième n’accréditant pas la thèse du rétrofit, enfin le retardateur a visiblement été très sollicité. J’ai fait venir l’objet pour examen... La suppression avec recouvrement dur des inscriptions « critiques », probablement Stapo -voir plus tard Gestapo- plutôt que Kripo, est cohérente avec la pensée de l’après-guerre où tout ce qui portait ce genre d’argument publicitaire faisait courir un risque à son propriétaire. Les temps ont bien changés... |
AAA |
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Régulier Messages : 236Depuis le 30 août 2013 Ardennes belges |
<<<cette allergie à l’érudition>>> Allergie à l'érudition ou allergie à son exhibition gratuite et - il faut le reconnaître - un peu absconse dans la mesure où on se demande légitimement ce qu'elle vient faire dans une discussion simplissime qu'on pourrait résumer en : " oui ou non ? ". <<<le barillet est avec ergot de couplage>>> Pour qu'y coupler sur un vissant ? Merci d'éclairer ma lanterne. <<<Les temps ont bien changés...>>> Sans " s " ! L'érudition, la vraie, ne se conçoit dans l'esprit d'un Gentleman même exhibitionniste - ce qui est son droit, j'en conviens - que parfaite et une orthographe sans faille est un des piliers de cette perfection, le plus élégant peut-être. Respectueusement vôtre… |
bob_j |
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Régulier Messages : 106Depuis le 13 juin 2007 Diverses, Afrique surtout |
J’en prends note et je n’en disconviendrai pas, sauf que je ne suis pas pour ma part et à proprement parler ce genre de gentil garçon que l'on nomme gentleman et qu'il sera tout de même préférable d'éviter les choses par trop discourtoises façon reprise en coeur des vierges qui ont encore besoin de s'affirmer, aperçu ? Bien... j'aime l'action diplomatique, la paix les plans qui se déroulent sans problème… autrement je vois déjà que le coup de la trop belle et grosse faute en fin de parcours marche encore bien pour faire sortir les embusqués -je plaisante, naturellement- ; je compte donc sur votre sagacité pour excuser à l’occasion tout défaut manifeste de concentration de ma part, ce qui ne manquera pas d’arriver, personne n’étant parfait. En tous cas, lorsque quelqu’un apporte aimablement un élément certes informel, j'aime à croire que les Gentlemen (avec la majuscule à l’anglaise, je progresse) disent simplement merci, même moi qui n’en suis pas un, je respecte au moins cet usage. Au fait, chers nouveau gardien de l’orthographe et consorts, à part dire la messe des béni oui oui, c’est oui ou non et pourquoi pour le couplex, parce que c'est cela le but initial, non ? Je déconne, la suggestion est stupide, ils n’étaient pas là pour cela. Or donc cessons là l'humour et les enfantillages, le dossier de ces marquages militaires serait-il à ce point sensible ? Sans doute et preuve en est ; quelle est en résumé la probabilité qu’ils soient authentiques dans ce cas précis comme dans le cas général d’ailleurs ? Nous en sommes à la concaténation, à l’exposition des faits et hypothèses dont certaines ne peuvent hélas plus être vérifiées compte tenu du contexte actuel ou l’authenticité des sources documentaires est sujette à caution, fonction même du nombre important et de la qualité des falsifications ; c’était pourtant bien la question, le sujet et l’état de l’art il me semble ? Il me semble aussi dès lors qu’un simple oui ou non soit un tantinet léger sinon coupable comme réponse. Bref, concernant ce barillet des vitesses... Qu’y coupler ? Avec un peu d’imagination tout bonnement un posemètre par exemple… oui ? Non ? Allez, osons le peut-être et si oui lequel à l’époque ou quand ? Il faut là encore INVESTIGUER, on vous l’a dit et répété, peut-être trouver une bonne âme loin de celles qui obéissent au principe de Dilbert. Mes devoirs, mon ami… jed a écrit : bob_j a écrit : Amusante cette allergie à l’érudition façon duettistes, serait-ce un épisode névrotique à tendance narcissique chez les tribuns ? -Stop, pas de panique, je plaisante itou... allez tiens, je me fends d'un de ces trucs bizarres qui vous font passer pour cool -. Et pourtant, plus sérieusement… En direct de nos amis Américains. C’est de l’art aztèque, peut-être ? Troublant lorsqu’on connaît un peu l’endroit, non ? Sacrés civils… Douteux... Ils avaient plutôt des Contax. Quoique sur le 'Gneisenau' il y avait un Leica (vérifié lors d'une consultation au fort d'Ivry) L’E.C.P.A.D je suppose… des gens très bien ma foi. |
bob_j |
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Régulier Messages : 106Depuis le 13 juin 2007 Diverses, Afrique surtout |
Excellente approche… mais la question gravure subsistera compte tenu des « réquisitions » et autres achats en douce ; celle inclinée pratiquée « en complément » sur l’optique est assez typique de ce qui se fait du coté de l’Ukraine, mais les faussaires copiant les faussaires et pour peu que le tout soit béni par quelque célébrité du monde littéraire Wetzlariste et des variétés à forte valeur ajoutée, imaginez le reste... Allez, pour déjà sortir du grand silence vite fait bien fait et des ni oui ni non pour ce III qui fut confisqué du côté de Wesermünde par… non, ceci étant une autre histoire non moins édifiante et amusante, pardon complexe au point de vue relations internationales, restons-en là provisoirement ; alors cellule ? La bonne réponse était non, enfin j’espère... Il s’agit d’un « actionneur » pour dispositif de synchronisation non invasif d’un flash (probablement genre CMVOO-CAVOO-Bravo-VACU et j’en passe… comme ils disent dans le bric-à-brac Leica de l’après guerre) ; souvent réalisé -bricolé- en plaçant stratégiquement un petit axe partiellement fileté -pour le visser, oui- entre le fatidique 1/100 et le 1/200, celui-ci se présente sous la forme d’une couronne rapportée intégrant l’axe de commande. La gravure des vitesses est ici parfaite (pièce d’origine et origine du travail Leitz NYC dans les fifties ?) alors que sur d’autres la finition est plus rustique ; notez que notre bitoniau est passablement érodé, signe d’un travail intensif, professionnel dites-vous ? Probablement. Ai-je été assez court ? Oui... bon. j’arrête l’éclairage, nos facétieux compères vont encore penser que je leur casse la baraque -je plaisante-. |
Liegeois |
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Habitué Messages : 747Depuis le 13 nov 2012 Liège - Belgique |
Bonjour William. Pour faire (peut être) un peu avancer le schmilblick, voici une vue du Summitar "Heer" que je viens de trouver (.... oserais-je avouer par hasard en achetant le IIIb Le marquage n'était pas visible sur les photos de l'annonce) C'est un de 1940. Il est arrivé avec son bouchon d'origine. Le bouchon est en aluminium et beaucoup plus léger que les bouchons plus tardifs. Le boitier est plus ancien (1938) et ne possède aucun marquage. Apple iPhone XS Apple iPhone XS Oufti ! Vive le C4DV !!! M3 et le ciel t'aidera ! |
benjadu63 |
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Habitué Messages : 400Depuis le 18 août 2018 Alès (Gard), un catalan exilé... |
Mais quel bol ! Pas à moi que ça arriverait... Ex-Benja. |
Dubois |
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Régulier Messages : 141Depuis le 7 août 2019 Villepreux |
Bonjour, toutes les gravures sont fausses sur cet ensemble, jusqu'à l'étui qui devrait être noir. |
bobo75 |
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Membre des Amis Messages : 1225Depuis le 22 nov 2012 Pune (India) |
Bonjour et merci à tous de vos retours quant à ce Leica II. |
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