Aujourd’hui nous sommes un peu à l’heure irlandaise. Il n’y aura pas de livre, mais un film et un disque qui tourne en boucle sur ma chaîne HI-FI depuis ce matin…

Il y a 39 ans, le 5 mai 1981, mourait Bobby Sands dans la prison de Maze en Irlande du Nord.

Un film de Ken Loach, "The Wind That Shakes the Barley", celui-ci est sorti en France sous le titre " Le vent se lève ". Il s’agit de l’histoire d’un petit groupe d’activiste de l’armée républicaine irlandaise. L’action se déroule dans les années 20 au moment de la guerre civile.

Un disque de U2, " War ". War est le premier album ouvertement politique de U2. On ne présente plus les 2 morceaux cultes : Sunday Bloody Sunday et New Year’s Day.

En cette période particulière où nos libertés individuelles sont mises à mal, annonciatrice de temps futurs encore plus difficiles, je vous propose d’entrer en résistance.

Un film, "L’Armée des Ombres" de Jean-Pierre Melville. Ce film sorti en 1969 est une adaptation très fidèle du roman du même nom de Joseph Kessel.

Il s’agit sans doute du film le plus abouti de Jean-Pierre Melville, lui-même ayant été résistant. Ce qui frappe en regardant "L’Armée des Ombres", c’est le silence. De ce silence dépendait la survie de celui ou celle qui entrait dans "la Résistance".
L’action débute en juin 1942, à cette époque la victoire sur les forces de l’Axe est loin d’être acquise. L’histoire nous fera suivre ce groupe de résistants composé de Lino Ventura, Jean-Pierre Cassel, Paul Meurisse, Simone Signoret (inoubliable dans le rôle de Mathilde), Paul Crauchet et Christian Barbier. On y retrouve aussi Serge Reggiani jouant le rôle d’un coiffeur. Dans son salon trône le portrait du Maréchal Pétain et pourtant il aidera Lino Ventura dans sa fuite…

Un livre, "Jean Moulin, La République des catacombes" de Daniel Cordier.

Daniel Cordier est un des premiers Français ayant rejoint la France libre à Londres, le 25 juin 1940. Il est issu d’une famille bourgeoise, maurrassienne et royaliste de la région bordelaise. Il milite à l’Action française dès l’âge de 17 ans. Il sera le fondateur du Cercle Charles Maurras de Bordeaux. Il sera même Camelot du roi.
Dès lors on peut s’étonner que Jean Moulin ait choisi Daniel Cordier comme son secrétaire personnel. En effet, tout en ayant eu une jeunesse bourgeoise, Jean Moulin ne cachera jamais ses opinions de gauche. Il s’inscrira d’ailleurs au Parti Radical.
Jean Moulin reçoit du Général de Gaulle la difficile mission d’unifier les différents mouvements de résistance de la France occupée. C’est dans ce but qu’est créé le Conseil National de la Résistance le 27 mai 1943, au 48 rue du Four dans le 6ème arrondissement de Paris. Jean Moulin en sera le premier président.

"Jean Moulin, la République des catacombes" est décliné en deux tomes, mais on distingue très nettement trois parties dans cet ouvrage. La première reprend les grandes étapes de la vie de Jean Moulin, jusqu’à son arrestation de Caluire. La deuxième, s’étirant du 21 juin 1943 au 29 août 1944, s’attache à nous éclairer sur cette période de recherche d’un successeur à Jean Moulin. Et la dernière revient plus spécifiquement sur l’arrestation de Jean Moulin à Caluire.

Cet ouvrage est paru en 1999, afin de commémorer le 100ème anniversaire de la naissance de Jean Moulin.

Nous voici quasiment à J-1 de la "déconfinerie", alors je vous propose un bouquin d’une personne qui nous manque beaucoup. Surtout en ce moment…

Indochine 1954, les huit derniers jours de deux jeunes lieutenants…

Un livre : "Le Huitième Soir" de Arnaud de la Grange (Prix Roger Nimier 2019).

"Je suis ici parce que j’ai lu Loti et que la France m’ennuie. Je me rêvais pèlerin d’Angkor et me voilà planté dans une grande mare de boue. Embarqué dans une sale histoire en un coin où l’on se tue avec une inépuisable énergie".

Dans l’enfer de la bataille de Dien Bien Phu, un jeune homme se retourne sur sa vie parce que le temps lui est compté.
Au-delà de la guerre, son histoire est celle de l’homme face à l’épreuve.
En dépit du caractère dramatique de ce combat perdu d’avance, ces pages sont un hymne à la fraternité entre les hommes et à la vie.

Un film : "La 317ème Section" de Pierre Schoendoerffer (tourné en 1965 au Cambodge)

Un film sobre, qui montre sans fioritures mais sans outrances inutiles la guerre et ceux qui la font. Il s’agit des derniers jours de combat d’une section locale supplétive composée de quatre Français et de quarante-et-un Laotiens. Celle-ci devant quitter son poste isolé à la frontière du Laos afin de rejoindre une colonne de secours envoyée vers Dien-Bien-Phu. Le film est tourné de manière très sobre. On marche on se bat et on se repose au rythme de cette unité. Un film exceptionnel !

Aragon écrivait, « l’avenir de l’homme est la femme… »,

Jean Ferrat chantait, « la femme est l’avenir de l’homme…»

Ce soir une bande dessinée et un livre photo, qui chacun à leur manière, sont une ode aux femmes que nous avons aimé, que nous aimons et que nous aimerons…

Les femmes de Corto Maltese (Hugo Pratt / Michel Pierre) et Women (Saul Leiter).

> à 100 Km…

Enfin nous pouvons à nouveau bouger ! Alors, allons-y franchement, partons à la découverte de terres et d’aventures nouvelles.

Ce soir, je vous propose deux livres sur la mer, donc sur ceux qui naviguent (à la voile bien entendu, je ne voudrais pas que la petite Greta pique une de ses colères dont elle est coutumière...).

Tout d’abord, Joshua Slocum, navigateur en solitaire.

Ensuite, l’ATLAS des Iles Abandonnées. De Judith Schalansky, préfacé par l’Amiral lui-même, j’ai nommé Monsieur Olivier de Kersauson.

Ma préférée est l’Ile aux ours (allez savoir pourquoi), mais il y en a beaucoup d’autres à découvrir…

Reçu le jour de l'annonce du confinement 2, la réédition d'un délicieux ouvrage (qui ne traite pas de photographie),couronné en son temps par l'Académie Française;

Dans son excuse liminaire ,l'auteur termine en espérant que sa petite fille "cherchera le parfum du pays ou sont nés son grand père et son père et ",[dont elle aurait pu elle aussi ]"fouler les chemins pierreux si la dureté des temps et la faiblesse des hommes l'avaient permis"...
Parc Chaussagne ,Pâques 1944