Les traces d'une industrie
14 messages
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| Bertrand S |
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 Membre des Amis Messages : 3813Depuis le 20 mai 2005 Lyon  |
Au cours des mes ballades dans d'Oyonnax, j'ai eu l'occasion de découvrir les traces d'une industrie très ancienne dans cette zone, celle du peigne.
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A l'origine les peignes était en buis, puis en corne. Au cours du XIXème siècle une nouvelle matière se développe, c'est le celluloïd, matière très inflammable, ce qui conduit à une transformation des méthodes de travail. Au début du XXème siècle un bâtiment est construit pour les ouvriers indépendants du peigne et de la lunette. Il s'agit de la Grande Vapeur à Oyonnax . Dans ce bâtiment, les ouvriers louaient chacun une cabine pour travailler. Dans cette cabine ils trouvaient l'énergie nécessaire à leur machine (tours, polisseuses etc.) La bâtiment se présente sous la forme d'V et comporte un étage. Les ailes du V sont composées des cabines des ouvriers. A la jonction des deux ailes une rotonde. 
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Ici nous sommes dans la rotonde au rez-de-chaussée. La fontaine servait à nettoyer les pièces en celluloïd après leur façonnage. On trouve la même fontaine au premier étage, ici nous découvrons le plafond nervuré. Ce bâtiment est le premier bâtiment en béton armé de la ville 
M4 Summaron 3,5/3,5cm Tri X
M4 Summaron 3,5/3,5cm Tri X
C'est à ce guichet que les ouvriers louaient leur cabine à la journée. Les cabines sont placées de part et d'autre des couloirs le long des ailes du bâtiment. Les portes de chaque cabine, sont décalées pour éviter que les ouvriers puissent s'espionner les uns les autres. 
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L'énergie pour les machines était transmise par un arbre de couche à travers toutes les cabines. Les ouvriers branchaient leur machine à l'aide de courroies. 
Sur les murs des cabines, les ouvriers ont laissé les traces de leur activité : 
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Que ce soient les dessins des types de peignes fabriqués avec les références et le décompte des pièces… 
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Ou bien les restes d'une rêverie d'après une voix entendue à la TSF. Comme le celluloïd est une matière extrêmement inflammable, des mesures de sécurité ont été prises. Le toit du bâtiment est en terrasse avec des bassins pour récupérer l'eau de pluie. 
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En cas d'incendie dans une cabine, l'eau est apportée par une bouche d'incendie et permet d'éteindre l'incendie rapidement 
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Le passage d'un étage à l'autre se fait par des escaliers. 
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Décorés dans la rotonde 
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Ou très simples au bout des ailes Sur les murs les traces des anciennes revendications restent, comme cette affiche du PC. 
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Enfin dans les sous-sols, les dernières machines qui ont échappé aux ferrailleurs. 
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Les tonneaux pour le polissage final des pièces. Aujourd'hui le bâtiment est classé et doit devenir un musée. |
"+1" de la part de : hepsit |
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| Phil VDD |
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 Vieux briscard Messages : 6109Depuis le 3 sep 2007 Arquennes |
Merci pour ce voyage dans le temps! C'est un beau reportage. "Toute photographie est une fiction qui se prétend véritable. (...) la photographie ment toujours, elle ment par instinct, elle ment parce que sa nature ne lui permet pas de faire autre chose." Joan Fontcuberta |
| danyves |
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 Vieux briscard Messages : 4810Depuis le 23 juil 2007 Normandie |
Bien fait et intéressant. |
| Jean D. |
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 Membre des Amis Messages : 6241Depuis le 24 jan 2004 Paris |
Merci à Bertrand pour cette belle illustration de l’industrie du peigne lors d’une époque révolue, assortie d’intéressantes explications…
Je suppose que le nom de "Grande Vapeur" donné à cette ancienne usine d’Oyonnax est dû au fait que l’origine de la force motrice était une machine à vapeur, fonctionnant au charbon ou au bois des forêts jurassiennes… Le silence règne désormais dans cette cathédrale du labeur, mais on imagine le mouvement, le bruit, l’activité liée au rendement "à la pièce" qui régnèrent, chaque ouvrier travaillant probablement près de cinquante heures par semaine… Sur le plan architectural, l’utilisation du béton armé est remarquable : par exemple, l’espace de la fontaine du premier étage, montrant un plafond nervuré soutenu par quelques colonnes, présente un aspect assez majestueux. Le celluloïd, fabriqué avec du nitrate de cellulose et du camphre, est considéré comme la première matière plastique (1856). C’est en effet très inflammable… l’un de mes premiers souvenirs d’enfance me revient, lorsque mon frère posa son "baigneur" sur la cuisinière familiale : cette poupée en celluloïd s’enflamma immédiatement… Jean D. |
| Bertrand S |
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Membre des Amis Messages : 3813Depuis le 20 mai 2005 Lyon |
Contrairement a ce que l'on pourrait croire, cette usine était entièrment électrique. les arbres étaient actionné par des moteurs électriques placés au sous-sol. A côté des tonneaux pour le polissage. Ils ont été ferraillés depuis longtemps, les bobine de cuivre représentant une grosse valeur.
Le nom de grande vapeur provient de l'ancienne usine démolie pour construire ce bâtiment. Pour plus d'info, je vous indique le site des amis du musée du peigne d'Oyonnax. Sur la page d'accueil vous avez une photo de l'extérieur du bâtiment de la grande vapeur. La série de photos que je vous présente ici et d'autres vont peut-être faire partie d'une exposition à Oyonnax sur la grande vapeur et le projet de musée. |
| lasylve |
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 Spécialiste Messages : 2542Depuis le 10 oct 2005 Bordeaux |
je suis trés emerveillé par tes vues d'intérieur pleines de volutes et de douceur  |
| Olivier S. |
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Habitué Messages : 938Depuis le 23 mai 2007 Région Poitiers |
Bravo pour ce documentaire. J'ai beaucoup appris. Les photos transcrivent à la fois une information et un aspect esthétique à travers les cadrages. Aujourd'hui n'y-a-t-il pas une industrie papetière à Oyonnax ? A bon chat, bon rat ! |
| Bertrand S |
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Membre des Amis Messages : 3813Depuis le 20 mai 2005 Lyon |
Oyonnax reste surtout spécialisé dans la plasturgie, c'est l'héritage de cette fabrication du peigne |
| michel (proteus) |
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 Spécialiste Messages : 2741Depuis le 8 jan 2005 metz |
très bon reportage Bertrand avec un texte qui colle bien aux photos
michel si vous voulez voir l'invisible, observez attentivement le visible |
| Manara |
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 ✝ Messages : 3026Depuis le 1 avr 2004 Cela ne vous regarde pas vraiment |
Trés beau reportage Bertrand S,
texte explicatif intéressant, photo réussissant l'exploit de capter l'âme du lieu, le velouté des photos me permettant de sentir l'endroit. Bref que du bon  *****************
Le Photographe est un chroniqueur de l'éphémère, ayant pour seul alphabet des poussières de temps. .... |
| blanc_et_noir |
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Spécialiste Messages : 2056Depuis le 7 oct 2006 Procida |
De très belles images bien commentées. Bravo |
| Pythéas |
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 Spécialiste Messages : 1455Depuis le 12 déc 2005 PACA |
Ce très intéressant reportage m'avait échappé. Bravo pour la forme et le fond. |
| arjouna |
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 Membre des Amis Messages : 511Depuis le 19 juil 2005 Paris |
Merci pour ce reportage, images et commentaires. On a la sensation de suivre la visite.
La subtilité des gris et le modelé correspondent très bien au sujet. Bravo. Bonnes photos à tous, Arjouna |
| Doc Henry |
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Vieux briscard Messages : 4203Depuis le 29 oct 2007 |
Beau reportage pour moi également
que c'est encore beau le nb que je préfère de plus en plus ! Merci de nous les montrer Bertrand |
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