Bonjour,

Je vais me permettre une simple réaction.
Ne souhaitant pas entretenir de (peut être et futurs) "vifs" échanges, je crois qu'elle sera unique.


Les émotions me submergent depuis hier soir.
Au point qu'elles m'empêchent de coucher sur le "papier" quelques phrases à peu près sensées.

J'oscille effectivement depuis l'annonce des résultats entre l'immense joie d'être le lauréat du prix Summilux 2014 et le rejet profond de l'expression - un temps présente sur une page du site - "pédo-pornographie". Expression que certains souhaitent accoler à mes photos.

Je peux comprendre que l'on n'apprécie pas mes images. Je ne nourris aucune prétention quant à leur qualité.
Je peux comprendre que l'on n'apprécie pas mon goût pour la "provocation". Il fait partie de moi. Je l'assume plus ou moins.
Pour autant, je ne peux accepter les mots cités plus haut.
Et je crains de ne pouvoir comprendre que l'on en use.

Je me trouve ainsi face à un dilemme.
Dois-je refuser ce prix et - en tout cas dans mon esprit - d'une certaine manière avaliser les "thèses" nauséabondes évoquées par certains ?
Dois-je l'accepter ? Et entrainer dans mes bêtises certains d'entre vous...

J'avoue ne pas avoir encore de réponse claire à apporter à ces questions.

Félicitations à L'hurluber.lu pour son travail, techniquement excellent (à mes yeux du moins).

Et ?

Je ne pense pas que ce dossier a ete recompense principalement grace a sa qualite technique.

• bouquin-porno à prétendu alibi culturel entre des mains enfantines,
• La dimension ludique (?) du pistolet sur la tempe n’apparaît pas,
• Enfin, la photo assez navrante d’un garçonnet presque englouti par les toilettes vient anéantir l'univers poétique de certaines images qui précèdent…

Fraîcheur ? comme celle d’une arme à feu – même factice - contre le ventre d’un petit garçon.

Suite aux révélations de l'enquête, Facebook aurait immédiatement fermé ces pages... Mais le réseau social avoue aussi qu'elles sont très difficiles à contrôler, surtout quand ces pédophiles rusés choisissent des photos moins explicites, qui ne peuvent pas être cataloguées comme de la pornographie infantile.

Louis-Serge Real del Sarte, consultant en réseaux sociaux et branding de marques, auteur du livre Les réseaux sociaux sur internet, pose une question intéressante :

« À l’heure où le droit à l’oubli n’est techniquement pas réalisable, où joindre Google et Facebook par téléphone est rendu impossible malgré leur gigantisme, verra-t-on des adolescents attaquer leurs propres parents pour l’image que ces derniers auront mise en ligne lorsqu’ils étaient des bambins? Le choix des parents est crucial en termes de responsabilités pour leur progéniture. Mieux vaut prévenir que guérir. »

Bonjour ! Je regrette de ne pas « positiver » à propos du "Prix summilux.net 2014", ajoutant à la suite du message de Michel Petit une deuxième note dissonante dans ce concert de louanges… Mais d’abord :

• @ Bedojo (ici) : hors-sujet, Bernard ; sache que j’ai remercié par MP l’organisateur et certains membres du jury privé.
  
  
• @ Manara (là) : ton message me paraît quelque peu sommaire, Patrick…

Bel autoportrait d’une famille - sans aucun doute heureuse - s’apprêtant à partir en vacances. D’autres images assez poétiques, comme celles de cette fillette montrant ses ongles vernis et de ce petit lutin rêvant peut-être qu’il devient oiseau… Deux bien belles photos, évoquant la grâce et le mystère ! La pieuvre abandonnée par le ressac, livrée à la curiosité des jeunes vacanciers : animal étrange issu de la profondeur d’un monde inconnu… Que de découvertes en perspective pour ce quatuor de petits baigneurs que la pluie menace !
Mais la poésie s’évanouit lorsque surgit une certaine violence latente, probablement sous couvert de dérision quand l’auteur succombe à ce qu’il nomme ses « bêtises »…

• bouquin-porno à prétendu alibi culturel entre des mains enfantines,
• La dimension ludique (?) du pistolet sur la tempe n’apparaît pas,
• Enfin, la photo assez navrante d’un garçonnet presque englouti par les toilettes vient anéantir l'univers poétique de certaines images qui précèdent…

Dommage d’avoir terni ainsi un scénario estival qui commençait si bien, enjolivé d’une malicieuse légèreté, car un sentiment de perplexité nauséeuse déteint sur l’ensemble du dossier.
« Fraîcheur », « rafraîchissant » : impressions émises plusieurs fois au long de ce fil généralement dithyrambique…
Fraîcheur ? comme celle d’une arme à feu – même factice - contre le ventre d’un petit garçon.

Jean D.

« On ne saurait trop respecter l'innocence d'un enfant. »
Juvénal, Satires (vers 120 après J.-C.)