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Leica R6-2
(1992-2002) - le dernier R purement mécanique
vendredi 6 janvier 2006, par
LE LEICA R6.2, DERNIER REFLEX MÉCANIQUE LEICA
Le Leica R6 de 1988 avait marqué le retour de Leica dans le monde des boîtiers reflex mécaniques de grande qualité, avec une limitation étonnante par rapport aux autres reflex de la gamme : la gamme des vitesses d’obturation s’arrêtait au 1/1000e de seconde.
Cette lacune est comblée avec le R6.2, qui est par ailleurs presque identique au R6.
Un nouvel obturateur
Pour ce nouveau boitier, qui est extérieurement semblable à un R6, Leica propose un obturateur à commande mécanique, métallique à défilement vertical, fabriqué par Seiko. Cet obturateur donne la gamme complète des vitesses normalisées de 1 seconde à 1/2000e de seconde. La synchronisation du flash se fait au 1/100e de seconde.
Analyse de la lumière « Leica »
On retrouve le principe d’analyse de la lumière suivant deux modes, commun à tous les reflex Leica depuis le R6, et détaillé en particulier sur la page de présentation du R6.
Le domaine de mesure de la cellule a été augmenté d’une EV, permettant ainsi une analyse de la lumière dans une fourchette de EV +1 à EV +20 en mode de mesure sélective, et de EV -1 à EV +20 en mode de mesure intégrale.
La mesure TTL au flash du R6 est maintenue sans modification.
Ergonomie et équipement : de petites évolutions mineures
Quasiment identique au R6, ultime évolution du boîtier qui a fait son apparition en 1980 avec le R4, le R6.2 est produit à partir de 1992 en parallèle avec le R7, qui est son équivalent électronique et automatique.
Du côté des fonctions, on note deux nouveautés : un dispositif illumine l’affichage des diaphragmes et vitesses d’obturation en basse lumière, et on peut verrouiller l’appareil en position hors tension par l’intermédiaire d’une nouvelle position du levier de sélection du mode de mesure de la lumière.
Extérieurement, on ne peut noter que deux évolutions par rapport au boîtier antérieur : d’une part, l’abandon de la gravure personnalisée des capots, avec le nom du boîtier, le petit logo " R6.2 " étant maintenant situé sur une petite platine amovible, comme pour les modèles R-E, et R7, permettant ainsi de monter les mêmes capots sur les différents modèles ; d’autre part, en cours de production, le remplacement du levier d’armement profilé apparu en 1985 avec le R4s2, ainsi que de la petite fenêtre du compte-vue, par un nouveau levier plus massif et d’allure plus angulaire, et une nouvelle fenêtre de compte-vues ronde, de même allure que celle des Leica M, et des Leicaflex SL et SL2.
En conclusion
Le R6.2 succède au R6, quasiment identique, mais avec un obturateur possédant le 1/2000e de seconde. La production de ce boîtier sera arrêtée en 2002, l’obturateur n’étant plus produit par Seiko que pour Leica, ce qui en rendait le coût beaucoup trop élevé. [NDLR : ajoutons que le R8, sorti en 1996, se vendait beaucoup mieux que cet appareil]
Il n’y a plus de reflex mécanique Leica en cours de production, et certains adeptes de ce type de boîtiers le recherchent encore pour ses qualités qui n’ont pas de représentant actuel : compacité, et dépouillement, pour un boîtier qui peut fonctionner sans piles en cas de besoin.
Le R6.2 reste un boîtier parfaitement opérationnel aujourd’hui, et on en trouve même encore quelques exemplaires neufs. Leica possède un stock de pièces de rechange, y compris d’obturateurs, garantissant de longues années de maintenance. Dans l’attente de l’apparition éventuelle d’un nouveau reflex mécanique Leica, ce boîtier est actuellement le meilleur choix possible, malheureusement disponible presque exclusivement en occasion.
Caractéristiques techniques
Châssis en aluminium moulé sous pression.
Capot supérieur en zinc moulé sous pression, chromé ou anodisé noir.
Semelle en laiton, chromée ou anodisée noir.
Poids : 625 g
L x H x ép. : 138,5 mm x 89,1 mm x 60 mm.
Mise en route du posemètre : par légère pression sur le déclencheur, temporisation de 12 s.
Verrouillage de l’extinction par une position " off " sur le levier sélecteur de mode de mesure.
Méthode de mesure : sélective mémorisable sur un cercle central de 7 mm, ou intégrale, mode affiché dans le viseur
Gamme de couplage : à 100 ISO, EV 1 à 20 en mesure sélective, EV -1 à 20 en mesure intégrale.
Modes fonctionnels :
- manuel avec mesure de la lumière sélective
- manuel avec mesure de la lumière intégrale
Correction d’exposition : + ou - 2 EV
Course pour l’armement : 130°.
Obturateur : à commande mécanique, à lamelles métalliques à défilement vertical.
Pose B, temps de pose de 1 s à 1/2000e s.
Synchro X :1/100e s.
Levier de profondeur de champ, retardateur, relevage du miroir par adaptateur dans un filetage sur la chambre de visée.
Verres de visée : cinq verres interchangeables.
Flash : contacts flash en façade, et contact pour sabot de flash normalisé (dédié spécialement au système Metz par l’intermédiaire des adaptateurs 351 et 551).
Mesure TTL possible.
Synchronisation à 1/100 de seconde.
Alimentation : deux piles 1,5 volts type SR44, dans la semelle.
Moteurs : tous les R6.2 sont motorisables, winder 2 images/seconde , moteur 4 images seconde, poignée de maintien, accessoires identiques à ceux des autres R : R5, R-E, R6 et R7.
Les photographies illustrant cet article sont de Lison
Voir en ligne : Chercher des images faites au R6-2